CONCLAVE DU BASSIN DU CONGO : Véridique Musambaghani coordonne à merveille la dimension scientifique de la rencontre

Il se passe depuis lundi 22 avril, au CEPAS, Centre d’Études pour l’Action Sociale, à Gombe, le Conclave du Bassin du Congo, un projet de l’Ambassade des États-Unis à Kinshasa, financé par l’Exécutif américain et placé sous l’administration du groupe Utalii Kwetu, un groupe basé à Goma, de façon conjointe avec l’ONG Kongo River.

5 parmi les 6 pays que constitue  ce 2è bassin le plus grand du monde, à savoir : la RDC, le Congo Brazzaville, le Gabon, le Cameroun et la Guinée Équatoriale, sont présents à ce rendez-vous haut en couleur verte, à travers leurs représentants respectifs. Six thématiques sont sous discussion au travers des travaux en carrefours, dont la restitution aura lieu demain mercredi 24 avril.

 

Des secteurs bien déterminés

Parmi ces thématiques, il y a, entre autres : écotourisme, conservation et protection de la biodiversité ; gestion et valorisation des déchets ;  déforestation et production des énergies alternatives et renouvelables ; gouvernance foncière, agroforesterie et agriculture durable ; culture et éducation environnementales ; droits sociaux et économiques des populations locales, ainsi que valorisation des savoirs traditionnels. Lors de la brève interview qu’il nous a accordée au sortir des travaux en carrefour de la première journée, Monsieur Véridique Musambaghani, l’homme en charge de la coordination de la dimension scientifique et logistique du Conclave, et Coordonnateur du groupe Utalii Kwetu, un groupe basé à Goma, n’a pas manqué de mots pour nous parler de celui-ci  comme étant un rassemblement des experts qui travaillent dans la préservation des écosystèmes, ainsi que, en même temps, un rendez-vous de partage de connaissances et d’expériences. : »Quelqu’un de la RDC apprendra par exemple sur ce qui se passe au Congo Brazzaville ou, voire, ce qui se produit au Gabon », a-t-il explicité.

 Des spécialistes sont là-pour la cause

  »Les experts sont venus de tous les 5 pays ciblés par le projet », a-t-il fait savoir avant d’éclaircir :

 »Chacun des participants est appelé à proposer des idées qui soutiennent la conservation et la préservation du développement économique du Bassin du Congo ». À l’en croire, il est aussi question, durant ces assises riches en perspectives vertes, de mettre en place un réseau, pour éviter que les parties prenantes à ce projet continuent à travailler en ordre dispersé.

 »Il y avait donc besoin qu’on se mette ensemble  en vue d’un partage d’expériences ainsi que pour faire avancer l’agenda de la conservation dans le bassin du fleuve Congo »,  a-t-il souligné.

Au regard de ce qui précède, il faut dire que ce Conclave du Bassin du Congo poursuit un objectif clair : c’est celui de créer un réseau réunificateur du plus grand nombre d’Experts en la matière.

Les réflexions continuent leur bonhomme de chemin à travers six groupes thématiques qui reviendront mercredi 24 avril pour des présentations de restitution en plénière.

 

Un concert d’adieu  est prévu

Le soir du même mercredi, ce sera l’heure d’un concert d’au revoir qui aura lieu sur l’esplanade de l’académie des Beaux-Arts, avec en tête d’affiche : plusieurs musiciens congolais ainsi que le groupe musical américain  »Eleanor Drury Dubinsky ». Cette soirée de clôture du Conclave, coïncidence voulue ou fait de hasard, télescope avec les activités prévues à Matonge, à Kinshasa, en commémoration de 8 ans de disparition de Papa Wemba, l’un de plus grands de la 2è génération de la musique congolaise. L’illustre disparu a été, se rappelle-t-on, auteur d’une très célèbre chanson ayant mis en exergue le fleuve Congo qu’il a défini être une voie de communication, à contrevent de ceux qui croient que c’est un  »lopin de terre ».

Le groupe Utalii Kwetu, groupe de mots swahili qui signifie en français  »Tourisme Chez Nous »,   est une association sans but lucratif de droit congolais, basée à Goma, à partir d’où elle fonctionne dans l’objectif de protéger et de préserver les écosystèmes du Bassin du Congo, tout en militant pour le bien-être des peuples qui en dépendent. Sa vision ultime est d’amener les pays du Bassin du Congo à contribuer de façon efficace au mainien de l’équilibre à l’échelle globale. C’est surtout de faire de l’écotourisme le pilier de développement durable et inclusif en Afrique centrale.

 

 Saint-Germain Ebengo

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *