Conclave du Bassin du Congo: UTALII KWETU ET KONGO RIVER POUR DES SOLUTIONS LOCALES AUX PROBLÈMES LOCAUX

Après trois jours d’intenses travaux au Centre d’Études pour l’Action Sociale, soit du 22 au 24 avril 2024, à Kinshasa/Gombe, les participants aux assises du Conclave du Bassin du Congo ont abouti à une série de projets élaborés, six au total, au regard du nombre de groupes thématiques qui ont, durant trois jours, échangé des idées et des expériences en vue d’un futur durable dans le Bassin du fleuve Congo.

 Madame Chimène Nze de l’Institut des Recherches en Écologie du Gabon a été la personne désignée pour procéder à la lecture du rapport final.

Sont consignées dans ce rapport, riche en perspectives, des solutions dites locales aux problèmes locaux. Il s’agit, entre autres, de la mise en place, dans la région du Bassin du Congo, des infrastructures routières, hôtelières et sanitaires,

Ainsi que de la restauration des sites dégradés par voie du reboisement, de l’agroforesterie, de l’agro-écologie, de la domestication des espèces forestières locales à croissance rapide ainsi que de la promotion des énergies renouvelables, sans oublier le soutien à accorder aux initiatives environnementales, tant en milieu scolaire que dans les communautés locales sur la base des savoirs  endogènes et culturels.

 

Au chapitre des infrastructures

Au sujet des infrastructures routières, il est question de la création, au sein de la Région, des voies de communication sur tous les sites du Bassin à potentiels éco-touristiques, avec intégration, bien sûr, des circuits transfrontaliers. L’idée, c’est de faire de la Région du Bassin du Congo une destination  »toutes provenances confondues ».

Il s’agit aussi de la nécessité de procéder à un inventaire systématique des espèces de la faune et de la flore ainsi que des habitats naturels et des micro-organismes dans le bassin du Congo en vue de mieux connaître, protéger et conserver les ressources y existant.

Utalii Kwetu et Kongo River, que coordonnent respectivement Véridique Musambaghani et Vincent Mpunda, invitent tous les acteurs, à savoir : gouvernements et institutions économiques tant régionales que sous régionales ; partenaires technologiques et financiers, cas de la Banque Mondiale et de l’Union Européenne ; ainsi que les ambassades américaines accréditées dans chaque pays de la la Région, à contribuer à l’implémentation des solutions ci-haut évoquées, ainsi qu’à la mise en application des recommandations formulées, par les participants au Conclave, en vue d’une meilleure protection et conservation du Bassin du Congo.

Il a prodigué quelques conseils

LE PROFESSEUR RAPHAËL TSHIMANGA A PRODIGUÉ SES  »SOINS » ET CONSEILS SUR LA MISE EN VALEUR DE LA DIMENSION INFORMATION

Le Professeur Raphaël Tshimanga du CRREBaC, qui est un Centre de Recherche en Ressources en Eau du Bassin du Congo, de l’université de Kinshasa,  a été parmi les parties prenantes à ce grand rendez-vous écologique.

 

Durant la prise de parole lui accordée, il n’a pas manqué de placer l’accent sur la dimension information, surtout à l’échelle de la prise des décisions.

 »Pour la prise des décisions, en termes de connaissances, quand on compare le Bassin du Congo avec les deux autres bassins forestiers tropicaux, à savoir : Amazonie et Borneo-Mekong, il apparaît clair que l’on ne peut pas prendre une bonne décision des gestions durables du bassin du Congo en l’absence d’informations », parole du Professeur qui ajoute :   »Il y a par exemple la question de la sécheresse biologique qui est à la base de la disparition de la biodiversité », a-t-il souligné.

Cet expert en eau a abordé un deuxième axe de son intervention, qu’il a voulu centré sur la Coopération interbassin. Dans sa définition des concepts, il a parlé du Bassin du Congo comme étant une entité géophysique unique, avec en son sein ses six pays : la RDC, le Congo, le Gabon, le Cameroun, la RCA et la Guinée Équatoriale.

 »Au Cameroun, par exemple, la déforestation qui s’y produit à l’heure actuelle, va avoir, si on n’y prend garde, de sérieuses implications sur la République Démocratique du Congo; ce qui se passe à en République Centrafricaine au moment où nous parlons c’est la même chose », a-t-il fait une mise en garde avant d’évoquer le cas opposé du bassin de l’Amazonie.

 »Au bassin de l’Amazonie, on est aujourd’hui informé de l’existence, au  sein de ses forêts, d’un certain nombre de points de flétrissement au regard desquels les efforts sont en train d’être mis en place et la tendance est déjà à la baisse’

Il se  constate un manque d’informations

.Pour le Professeur Raphaël, il y a chez nous un manque criant d’informations et il est temps que nous puissions en prendre conscience afin que soit résolu ce problème.

Le professeur promet son soutien en la matière aussi bien à Utalii Kwetu qu’à Kongo River et a dit son remerciement à l’ambassade des États-Unis ainsi qu’au gouvernement américain dans son ensemble pour son soutien financier à ce genre d’initiatives.

Voilà ce qui va dans le même ordre des choses que la recommandation du groupe  »six » qui a préconisé, entre autres, la création des festivals internationaux du Bassin du Congo ainsi que d’autres programmes du même ordre à implémenter au niveau des centres culturels américains de chaque pays de la Région.

 

Saint-Germain Ebengo

 

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