Le commandant de la 34e région militaire a été ce samedi 22 juin 2019 devant les élus provinciaux du Nord-Kivu. Il est venu solliciter leur appui dans le cadre de la concertation civilo-militaire, qui vise le rapprochement de la population à leur armée. L’élu de Beni, Jean-Paul Ngaghangondi a condamné l’inefficacité des FARDC et leurs a proposé quelques pistes des solutions pour que, la sécurité soit une réalité dans le Beni et le Nord-Kivu en général.
« vous avez suivi les interventions du commandant de la 34e région militaire, il a dit, le Nord-Kivu héberge un plus grand nombre des groupes armés en RDC, une province la plus insécurisée du pays, ce qui n’est pas du tout normale » explique-t-il en poursuivant que, le nombre élevé des militaires se trouvant dans cette partie Est de la RDC devrait normalement rassurer la population sur leur sécurité. L’honorable Jean-Paul Ngaghangondi s’est indigné ainsi, au sortir d’un cadre de concertation Civilo- militaire qui a été organisé ce samedi 22 juin 2019 à l’intention des élus provinciaux du Nord-Kivu. Une face à face entre les FARDC, la Société civile et les élus de la province dans la salle de la BDGL.
Vue l’effectif des FARDC, Beni devrait être hyper sécurisé
Pour cet élu du territoire de Beni, l’un des territoire de sa province natale devrait être la plus sécurisée, une situation qui se vit contrairement à cette réalité par tout ce qui se passe au Nord-Kivu. Le député Jean-Ngaghangondi a posé au numéro u, des FARDC en province plusieurs questions sur la matière sécuritaire, comme c’est le cas des militaires qui érigent des barrières pour tracasser la population et a tapé du poing sur la table que ceci doit cesser « c’est inconcevable, c’est inadmissible que des gens sensés protéger la population et leurs biens puissent bien entretenir un rançonnement systématique des pauvres populations et des officiers des FARDC qui deviennent des commerçants des bois , ils importent des cacao en Ouganda » s’indigne-t-il en continuant que, le général Edmond Ilunga Mpeko a été claire là –dessus car il a bien souligné que, les militaires n’ont pas une vocation de devenir des commerçants. C’est entre autres des problèmes soulevés par l’élu de Beni, Jean-Paul Ngaghangondi.
Il propose quelques pistes des solutions
Le député Ngaghangondi suggère que, le commandant de la 34e région militaire puisse échanger avec ses collaborateurs afin de voir à quelle mesure, la sécurité peut revenir dans le grand-Nord en particulier et la province du Nord-Kivu en général. Il pense que, les FARDC doivent répondre aux préoccupations de la population, mettre fin au phénomène ADF, FDLR aux multiplicités des milices et détruire ces barrières qui facilitent les violations des droits de l’homme.
Un appui de l’extérieur est important
Par contre, il soutient qu’une force d’appui aux FRADC puisse intervenir pour éradiquer cette insécurité qui n’a fait que durée, plus de 25 ans déjà en train de ravager les vies humaines des congolais. « visiblement l’armée est vouée à l’échec à Beni car depuis 2012, le festival de massacre a commencé au Grand-Nord de notre province et cela jusqu’à ce jour, il n y a pas une solution, une force d’appui du genre ARTEMIC pourrait être un soulagement tant soit peu pour nos électeurs » souhaite-t-il. Il affirme que, cette force d’appui précitée avait opéré à Bunya en province d’Ituri dans le passé et ses interventions ont portent ses fruits. Donc, cette thèse n’est pas à exclure avance avec conviction l’honorable Ngaghangondi. Cet élu a fini par appelé sa base à faire confiance à leur armée régulière, l’unique qu’elle a, les FARDC. D’où, la nécessité de soutenir les efforts des FARDC en collaborant étroitement avec elles en terme des sources d’informations afin de les faciliter de mettre hors d’état de nuire les ennemis de la République.
Norbert Mwindulwa