Les Membres du Mouvement National des Survivants des Violences Sexuelles en RDC ont projeté un film vidéo intitulé en Swahili ‘’SEMA’’ qui signifie en français ‘’ exprimez-vous’’ à l’Institut Français de Goma. Ce film donne la parole aux survivant des violences sexuelles en RDC et a été réalisé par Macherie Ekwa , une congolaise de la RDC avec sa spécialité, produit par les femmes et les hommes survivants des violences sexuelles. Tous étant, membres de mouvement cité ci-haut.
Mode Salomé Ekila, la chargée de Communication pour le Dr Denis Mukwege et chargée de communication du Mouvement National des Survivants des violences Sexuelles en RDC. Un mouvement des Femmes activistes, Survivantes des Violences Sexuelle, Mode parle de la singularité de ce film qui a émerveillé plus d’un congolais à Goma : « La particularité de ce film, ce qu’il a été écrit par plus de 60 femmes, tous survivantes des violences sexuelles et ça s’est basé sur les histoires personnelles de ces dernières. Réalisé en 2019 et devient à ce jour, un outil utilisé dans les différentes communautés afin de conscientiser la population sur cette réalité douloureuse, c’est que, le viol est utilisé comme une arme de guerre en RDC » déclare-telle.
Deux femmes subissent le même sort
En suivant avec attention ce film, nous constatons qu’on a deux femmes qui ont tour à tour subi des violences sexuelles dont l’une à son village et l’autre en ville de Bukavu. Des sujets différents sont abordés par les acteurs de ce film éducatif notamment celui de la stigmatisation qui reste dramatique par exemple qu’un père, un frère ou une mère peut rejeter sa fille , sa sœur ou sa femme par ce qu’elle a été violée ? C’est la raison pour laquelle, Lwanzo Mumbere, un participant qui a suivi ce film avec attention pense que, la première réaction d’une personne consciencieuse, c’est de compatir avec la victime car dit-il , elle innocente de tout ce qui lui est arrivé. , c’est une honte absolue a-t-il souligné
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Pourquoi réservons-nous un mauvais traitement aux victimes ?
Ce téléspectateur ajoute qu’il y aussi cet enfant qui va naître du viol , un autre innocent , mais qui sera rejeté par sa communauté : « Vous y imaginez un enfant en gestation pendant 9 mois dans le ventre de sa mère et depuis qu’il arrive dans ce monde des méchants , on lui colle le nom du serpent car il a été né du viol » se désole-t-il en soulignant , cette faute n’était pas à lui parce qu’il est tout simplement un enfant d’un bourreau de sa mère. Vicar Hangi Batindu, de l’ONGD FEDAPID quand à lui aborde un autre point de la corruption et de l’impunité qu’il a remarquée dans ce film. Il pense qu’il n’est pas normal que, la corruption gagne sur la justice congolaise jusqu’à ce point –là. : « Dans ce film on voit à un moment donné en plein procès, la victime est parvenue à identifier son bourreau, elle le traine en justice et une personne arrive malignement en glissant un billet de 100 dollars aux juges et tout d’un coup, le procès s’arrête » dénonce-t-il en continuant que, le violeur sort du tribunal , exempté de toutes les peines ! Voilà des maux qui détruisent la RDC.
Notre Justice fait défaut
Ce dernier dénonce le fait qu’une victime ait fait des cascades pour payer lui-même et organiser son procès pour que la justice lui soit rendue, mais hélas, ses bourreaux soudoyaient le procès et en sortent têtes hautes. Ce dernier dénonce la folie avec laquelle notre justice se fait démarquée et craint que cette pratique du viol puisse s’étendre et demain arrivé même dans la famille du juge qui a été corrompu. Notons que SEMA, un film réalisé par des survivants de violence sexuelle et des enfants , fruits de ces violences sexuelles à l’Est de la République Démocratique du Congo. Ce film a déjà été suivi lors de sa sortie officielle à Goma, à Kananga, à Bukavu, à Goma et demain ou après-demain se serait le tour de Kisangani. Ce film a déjà été visualisé à plus de 40 mille fois selon les statistiques trouvées sur l’internet. Un véritable outil puissant pour sensibiliser nos communautés à cesser avec de mauvaises pratiques. Le film est gratuit et il suffit d’aller sur YOUTUBE en tapant SEMA et vous le téléchargerez gratuitement pour le voir de plus en plus. Au final les victimes appellent les autorités établies à taper sur table pour que notre justice se remette sur le rail et que les bourreaux répondent de leurs actes afin que la justice prenne le dessus sur les viols en RDC.
Norbert Mwindulwa