Ituri : Les Déplacés de Djugu et Irumu de 2017 ; entre misère, désespoir et désir de retourner un jour dans leurs milieux respectifs

Ils sont environs 15 000 rescapés  des guerres  en Ituri. Ils vivent un calvaire  dans leur vie d’hommes dans  le site  des déplacés de Kigonzi. Traumatisés par les affres de la guerre et une vie de dépendance continuelle, ces femmes, filles et hommes sollicitent l’implication personnelle du Chef de l’Etat  pour  pacifier leur province  et   mettre à la disposition des autorités locales tous les moyens pour que leur mission réussisse.

le Président de la Communauté Hema en parle

Il est 15 heures et demi, nous sommes à l’Est de la RDC,   en province de l’Ituri, précisément à Bunia , dans le camp des déplacés  de Kigonzi  non loin  de l’Institut Superieur Pédagogique de Bunia et  du cathédral  de l’église catholique  où est érigé un gigantesque  site  pour les déplacés  de Djugu et d’Irumu .  Aux premières vues des journalistes, ces sont des femmes et enfants pour la plupart , rescapés  des guerres qui visiblement ont des marques  des blessures sur leurs corps, c’est par exemple pour cette  jeune fille de 5 ans , Joséphine Anyolito ,qui a des traces de machette sur sa figure, Agnès R., la vingtaine révolue, main coupée au niveau de la hanche,  Cibamwenda Oripare , imputée de ses  deux jambes, allongée sur  une natte en sanglotant  de colère  par  notre présence …
Une population impuissante de s’en sortir
le camp de déplacés de Kigonzi en Ituri

Et voilà, les images d’une triste réalité de  guerre sans merci qu’imposent des groupes armés aux  survivants  d’Irumu et Djugu  depuis  cela plusieurs années. Selon Majununu Faustin, Président de déplacés  du site Kigonzi  en province de l’Ituri où il y a 14 824 déplacés de guerres,   à 99% de la communauté Hema  qui ont fui  les atrocités des guerres à partir des territoires de Ndjugu, Mahagi  et d’Irumu. Ce responsable dit  avoir été obligé  de quitter leurs villages respectifs  à cause des agressions  de la communauté Lendu Ibira  de l’Ituri. : «  nos frères Lendu  nous ont forcé de quitter nos milieux respectifs  par leurs agressions aveugles  , certains de nôtre n’’ont plus des pieds,  des mains sont coupées,  nos familiers ont été assassinés  sous l’œil impuissant de nos autorités  et de nous-mêmes  et ne savons plus à quel saint  se voué  depuis 2017 » se désole-t-il.
Ces rescapés vivent dans une incertitude  qui ne dit pas son nom car  ils  mènent une vie très difficile dans ce site des déplacés  de Kigonzi ,  dans les environs de la ville de Bunia : «  AGDK nous donne quelques nourritures qui d’ailleurs sont insuffisantes  vu le nombre élevé des familles qui vivent ici » déclare-t-il en appelant le Gouvernement National  à tabler sur leur sort   car ils sont dans ce camp depuis  2017.
Le peuple Lendu ne dit  mot à ces accusations contre lui
Le comble  dans ce conflit qui a des dimensions  intercommunautaires , c’est que  la communauté Lendu Ibira qui est au centre de toutes ces accusations se réserve de tout commentaire devant les caméras et les micros  des journalistes qui descendent sur les terrains à Bunia pour comprendre la raison   de ces agressions  qui durent  déjà  de beaucoup d’années.  Cet état de chose rend difficile  même la tâche des autorités provinciales  sous Etat de Siège , venus hérités  d’une guerre  qui a beaucoup de ramifications  et dont  certains politiciens véreux  en profite  pour  leurs fins électoralistes. Des  milices dits ‘’ CODECO’’ et ceux de’’ shini ya Kilima FPC ‘’  en français,  sous la colline qui sont pointés du doigt comme des présumés criminels  par plusieurs sources interrogées à Bunia ville, choisissent le silence radio.
La Chambre de  Conseil  Hema  joue bien son rôle
Par ailleurs ,  la Chambre du Conseil Hema , une structure de la Société Civile composée  de la communauté qui se considère victime de ces  violences  et visiblement , cela parait une réalité vue les nombres élevés  de leurs compatriotes qui  sont forcés à vivre  comme un peuple nomade  dans ces  différents camps  des déplacés visités par une équipe des journalistes de différents medias venus d’autres provinces   de la RDC  et de la ville province de Kinshasa. Ce conseil se veut comme un instrument de la transformation de désespoir en espoir, un vecteur de pacification et de cohabitation sociale   pour  tout le peuple vivant en Ituri, cela ,  en se basant plus sur la mise en valeur  de leurs cultures, leurs produits de champs et des commerces et d’élevages  afin  de les transformer en richesse.  Tous ces gens retrouvés en Ituri ne  jurent qu’au retour complet de la paix dans leurs milieux d’origine, le Conseiller Juridique de cette Association , Maître Mateso Savo  en dit plus : «  si la paix revenait  partout dans nos villages, notre mission sera  de les sensibiliser pour le retour dans leurs milieux habituels, les réintégrer  dans le système, leur faciliter par où ils peuvent commencer pour reprendre leur vie de tout le jour et cela avec l’appui   de nous comme association et l’Etat congolais »  souhaite-t-il et d’appeler le Président de la République, Félix Tshisekedi a usé de son pouvoir  pour réconcilier et pacifier le peuple Iturien longtemps divisé en mille morceaux.
Rédaction Centrale

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