Le manque d’accès au financement réduit les engagements des humanitaires en province du Nord-Kivu, plusieurs ONG œuvrant dans la partie dit ‘’petit-nord de la province’’ ont déjà fermé leurs portes. le MSF n’est pas resté indifférent à cette situation en défaveur de population. Cette ONG constate et dénonce cette négligence accentuée qui a comme conséquence : une absence de réponse humanitaire adéquate. Elle a fait savoir ce 16 juillet au cours d’un point de presse dans ses installations de Goma.
Selon cette organisation Internationale Humanitaire, Médecins Sans Frontières , d’autres acteurs de ce domaine humanitaires ont reçu précédemment un financement à la hauteur de 46 % de leurs besoins auprès des bailleurs de fonds pour leurs actions dans cette partie de la province. Pourtant les zones de santé de Mwesso, Walikale et de Rutshuru demeurent les plus affectées par des crises humanitaires complexes avec comme conséquence directe, la diminution de nombre d’acteurs impliqués dans la réponse humanitaire. C’est pourquoi, cette ONG appelle les parties concernées à plus d’attentions en faveur de cette crise afin de sauver des vies de la population qui ne sait plus à quel saint se voué et aussi à une réaction urgente aux besoins des nécessiteux notamment les déplacés de guerre et des populations locales qui selon elle , ont du mal à répondre à leurs soins de santé, nutrition et leur protection face aux violences de tous genres.
L’insécurité amplifie cette situation
Le Chef de Mission adjoint de l’MSF en RDC, Andreas Spaett soutient que, les affrontements entre les groupes armés dans la partie de la province précitée a conduit à la détérioration de la situation sécuritaire entrainant ainsi des nouveaux camps des déplacés « Masisi comptait au mois de mai plus de 272 500 personnes déplacées dont 51000 concentrées dans 12 sites de déplacement. MSF organise des cliniques mobiles dans ces sites, c’est les cas de Katale, Kalinga et Bukombo situés aux alentours de Masisi » explique-t-il et d’ajouter « avec des principales pathologies traitées par nos équipes, liées à l’insécurité alimentaire, conditions de vie très précaires. Pour notre source, la plupart de ces déplacés ne reçoivent plus aucune assistance humanitaire et vivent dans des conditions infra-humaines, sans accès à la santé, à des conditions d’hygiènes moins encore de la nourriture. Le communiqué de la presse de l’OMS souligne ensuite que, la montée des violences à l’encontre des populations civiles entre janvier et juin 2019, ses équipes ont pris en charge 1 152 victimes des traumatismes postes violences dans ses projets au petits nord dont les territoires de Rutshuru et de Masisi. Elle observe un taux trop élevé de violences sexuelles avec un accent grave dans la zone de Mwesso à Masisi. Selon Anthony Kergosien, Chef de Mission MSF/Nord-Kivu, de Janvier à juin dernier, son organisation a pris en charge 1 714 victimes des violences. Il informe que si le MSF a assuré leur prise en charge médicale et psychologique. Par contre, Certains de leurs besoins en protection, alimentation et réinsertion économique sont encore criants. Il en dit plus « faute d’assistance alimentaire, les personnes déplacées n’ont pas d’autres choix que de retourner dans les zones des combats qu’elles ont fuies pour se nourrir. Nos équipes ont ainsi pris en charge des personnes ayant été violées à plusieurs reprises lors qu’elles tentaient d’accéder à leurs champs » se désole-t-il.
MSF reste, la seule à intervenir au petit nord
Il faut dire qu’en dehors de le MSF, aucun autre acteur humanitaire n’a intervenu ces derniers temps dans les sites Kalinga et Katale malgré l’afflux important des nouveaux cas des déplacés. Du 19 au 23 juin, 2 828 sont arrivés dans ces sites. Donc, la prise en charge devrait être une priorité des priorités pour ces bailleurs afin que, la réponse humanitaire pour d’autres ONG suive efficacement. à l’occurrence d’autres ONG internationales qui ont fermé leurs portes faute de financement; Le MSF par ailleurs est resté entrain de servir cette population en détresse car cette ONG n’a pas besoin de financement des bailleurs de fonds. Elle est opérationnelle dans cette partie de la province du Nord-Kivu depuis cela 15 ans, donc depuis 2015 et travaille avec des cotisations des individus ordinaires. Son travail est salué par les nécessiteux renseigne la société civile locale.
Norbert Mwindulwa