Nord-Kivu : AIDPROFEN facilite un Face à face entre les députés provinciaux et la population de Goma

L’ONG Actions et Interventions pour le Développement pour la  Promotion de la Femme et de l’Enfant AIDPROFEN en abrégée   a réuni les élus du peuple et leurs électeurs  ce 05fevrier 2020. Au menu de leur discussion, la recrudescence de l’insécurité et ses causes. Les deux élus provinciaux ont profité aussi à  les expliquer    la limite de leur mandat. Ils soutiennent que leurs plaidoyers en matière sécuritaire peuvent se limiter au niveau Gouverneur de la Province.

les participants sont très attentifs pour discuter sur leur sécurité à Goma

Deux  représentants du peuple  ont été   mis sur  la chaise électrique d’AIDPROFEN  pour  répondre  aux  préoccupations  de leurs électeurs  sur la recrudescence de l’insécurité  dans la province du Nord-Kivu. Les activistes  des mouvements citoyens,  la société civile et de différents partis politiques de l’opposition comme de la majorité ont voulu savoir  également  que font leurs  députés provinciaux pour résoudre ce problème cités ci-haut.   L’honorable Kakule  Saa  Sita, un élu de l’opposition   et  son collègue de la majorité présidentielle, Olivier Kakoti ont avancé quelques causes qui font à ce que,  l’insécurité reste d’actualité dans la province du Nord-Kivu et la ville de Goma en particulier.  C’était dans  une tribune d’expression populaire qui a eu comme   thème ‘’ le mandat des députés et la sécurité en province du Nord Kivu  et en ville de Goma’’ 

l’honorable Kakule Saa Sita analyse les causes de l’insécurité grandissante à Goma

La tribune a des objectifs précis

 Selon Passy Mubalama, la Coordonatrice d’AIDPROFEN,  l’objectif de  cette rencontre est  de : «  donner l’occasion aux jeunes d’être en face de leurs représentants censés plaider leurs causes sein des institutions provinciales afin  de discuter sur des solutions durables  à  cette insécurité qui ne dit pas son nom  au Nord-Kivu » déclare-t-elle  et d’ajouter que, la situation sécuritaire se détériore chaque jour en province, les massacres de la population à Beni sont aussi  incessants et : «  il y a quelques jours,  en ville de Goma,  un corps sans vie a été retrouvé emballé dans un sac et c’ est  une occasion de rappeler aux députés de bien jouer leurs rôles et  de recueillir certaines informations auprès de cette population. » insiste-t-il. Dans cette tribune d’expression populaire,  les Participants  ont délié leurs langues et parlent sans tabou  sur ce qu’ils qualifient  un  calvaire qu’ils traversent, Nabintu Joëlle en parle : «  c’est décevant de voir qu’on a envoyé des gens pour nous représenter, mais ils semble qu’ils ne font pas leur travail, mais aussi, ils ne veulent pas démissionner » déclare-t-elle en soulignant que,  la population est assassinée chaque jour au vu et au su des services de sécurités ainsi que des autorités du pays. Ces derniers sont impuissants de résoudre ce souci.

Passy Mubalama lance un appel pathétique à tous

Un groupe des voleurs fait rage

A Goma, il se développe un phénomène appelé ALIBABA, un groupe des voleurs à main armée qui fait porte à porte et pille ainsi  un périmètre  de plus de dix maisons. Ils emportent à leur passage tout objet de valeur  a  en coire notre source. Ces voleurs opèrent avec des véhicules pour transporter leurs butins de vol. Oscar Mvano  nous en dit plus : «  c’est regrettable, nous sommes comme si l’on est dans la brousse   où nous n’avons pas une politique sécuritaire en faveur de population civile. Des voleurs opèrent et  se sauvent sans être inquiets  par qui que se soi  »  se désole-t-il en précisant que,  tous ceux-ci sont causés suite au chômage, maisons de tolérances, promiscuité des camps militaires et autres.  Justement   cette  thèse a été  confirmée par le député provincial  Olivier Kakoti. Cet élu  de Nyiragongo a été explicité devant  son électorat. Il soutient également que,  le manque de travail des plusieurs jeunes  fait à ce que  certains sans espoir s’en donnent à des activités criminelles : «  beaucoup de jeunes passent leur temps dans des maisons de tolérance où ils planifient comment cabrioler des maisons, ils boivent des boissons fortement alcoolisées et d’autres se décident d’aller faire des maquis dans la brousse pour devenir des coupeurs des routes … » explique-t-il en  précisant que, les députés provinciaux sont limités pour solutionner des questions liées  sécuritaires.

l’honorable Olivilier Kakoti propose quelques pistes de solutions aux causes énumérées

Les députés provinciaux sont limités par leur mandat

 Ces derniers peuvent à cet effet faire des plaidoyers  en matières sécuritaires et les apporter au Gouverneur, qui selon lui devra à son tour ramener au niveau national car leur mandat ne leur permet pas du tout.   C’est pour quoi,  la Coordonatrice d’AIDPROFEN, Passy Mubalama  a profité des micros et cameras des journalistes pour s’adresser aux dirigeants à tous les niveaux : «  nous sommes fatigués de voir les gens  mourir chaque jour,  surtout  les femmes, les enfants et sommes victimes d’une situation que nous  ne comprenons  pas. Par exemple  à Beni où  les ADF font un festival des massacres  pendant que ,  des solutions concrètes tardent à venir » regrette-t-elle et de marteler qu’ils demandent  au Président de la République , Félix TSHISEKEDI de s’impliquer d’urgence pour que ,  cette situation cesse le plus vite  car ce n’est pas normal que,  la population du  Nord -Kivu continue à mourir.

vue partielle de la salle à Bungwe Hotel à Goma

La sécurité, affaire de tous

 Passy MUBALAMA soutient également que,  la question de la sécurité nous concerne tous sans exception  dont  les jeunes, les vieux   doivent faire pression dans la non-violence aux autorités pour que,  la sécurité  leur soit  garantie et  prendre un engagement positif dans le but  de collaborer  avec les services spécialisés car pour la sécurité,  il n’y a pas que  la police, l’armée, les services de renseignement moins encore les ministères de la défense et de l’intérieur mais tout le monde est concerné.

Encore des causes d’insécurité

 Devant de  centaines des populations,  l’élu de Lubero,  Kakule Saa Sita  a  expliqué aux participants, leurs  missions,  les devoirs, les obligations d’un député vis-à-vis de la base et vice versa mais a plus  rebondir  sur les causes de l’insécurité en province dont les jeunes font partie en majorité de ceux qui insécurisent le Nord Kivu. L’honorable Kakule Saa Sita  pense  que,  le chômage des jeunes, la promiscuité, la multiplicité des maisons de tolérance où se planifient les actions de déstabilisation de la province, la consommation excessive des boissons fortement alcoolisées par les jeunes seraient parmi les causes de l’accroissement de l’insécurité en province et s’est engagé   d’user de son pouvoir de député pour contribuer à la réduction de cette insécurité qui freine le développement de la partie  du Grand –Nord de la RDC. Par contre KAKULE Saa Sita,  élu du territoire de Lubero avance que,  les responsabilités sont partagées  concernant l’insécurité au Nord Kivu entre d’un côté le parlement, et de l’autre côté l’exécutif provincial. Il propose l’unité de   la population  arriver à juguler  ce phénomène, qui reste une triste réalité.

Norbert  Mwindulwa

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