Plusieurs décisions judiciaires n’aboutissent pas à la réparation des préjudices subies par les victimes des violences sexuelles en termes de dommages et intérêts. De ce fait, une trentaine d’autorités étatiques et judiciaires s’engagent à apporter leur appui pour faciliter la réussite des exécutions des décisions en cas des violences sexuelles. C’était le 9 juin encours à Cirezi Hôtel.
« Ce jour, il est question de nous entretenir avec les autorités de l’état et ceux de la justice de notre pays pour que les arrangements à l’amiable et les décisions qui doivent être exécutées afin que la condamnation et la réparation des victimes soient chose réelle » déclare maitre Birindwa, avocat à la clinique judicaire de l’ONG Dynamique des Femmes Juristes. Lorsque ces participants parlent des préjudices connus, ils analysent la manière dont les dommages et intérêts devront à être payés par rapport aux préjudices connus, au travers des acteurs barbares perpétrés par les bourreaux des victimes de violences sexuelles. Pour l’officier Judiciaire, le commissaire de sous bureau Mabanga- Sud, Norbert Ilunga, il n’a jamais étais d’accord que le mauvais habillement soit un alibi qui peut conduire un citoyen à violer une femme ou jeune fille « porter une munie-jupe ne peut pas pousser un homme responsable à commettre une quelconque sorte des violences sexuelles notamment l’attouchement sexuel » insiste ce commandant … de sous bureau de la Police de Katindo. A en croire cet officier de la Police Judicaire Congolaise, le mauvais habillement n’est pas le seul critère qui puisse favoriser un harcèlement sexuel ou une autre forme de ces genres. Plutôt qu’il est d’accord que le mauvais habillement peut l’occasionner, mais il suffit de se retenir et de voir ses responsabilités vis-à-vis de sa communauté. Unanimement, les participants à cet atelier soutiennent que les violences sexuelles au Nord-Kivu est une réalité, malgré qu’elle soit douloureuse et honteuse. Vus les nombres importants qui ont été condamnés devant les instances judiciaires de la province, le chef de quartier, Mutete Mwenyemali Himbi soutient aussi que, les violences n’a pas un mythe, plutôt une réalité « on vous a mène de fois, des cas où une fillette de 11 mois est violée par un homme de 37 ans, c’est gravissime ça, un parent qui viole régulièrement sa fille dans la même parcelle, tout ça, est réel à Goma » se désole-t-il. En poursuivant que cela doit cesser car trop, c’est trop.
Des objectifs déterminés
L’objectif de ces ateliers qui ont duré presque trois mois est de sensibiliser les autorités de l’Etat et celles de la justice notamment, les chefs coutumiers, les magistrats, les avocats , les greffiers, les défenseurs des droits de l’homme afin de veiller à l’exécution des décisions judicaires pour que les victimes bénéficient des réparations justes et équitables souligne Karpate Tulinabo, le chargé de communication du programme de campagne de lutte contre les violences sexuelles basées sur les genres et l’un des responsables de ces 15 ONG de la société civile. il poursuit que ces derniers ne bénéficient plus de leurs droits après des jugements rendus, moins encore des dommages et intérêts. A noter que, parmi les recommandations, il a été suggéré un engagement ferme de tous les acteurs précités et celui de l’Etat congolais pour résoudre ce problème. Il faut dire que cette campagne de lutte contre les violences sexuelles est l’œuvre de l’ONG Freedom House et de 15 organisations de la société civile.
Norbert Mwindulwa