Le centre de presse de l’UNPC/Goma a servi de cadre à une conférence de presse animée ce 11 Octobre encours par 7 ONG de la société civile environnementale du Nord-Kivu. « Non à toute initiative visant à désaffecter ou déclasser les parcs nationaux de Virunga ou de la Salonga moins encore à une de leurs parties pour exploiter le pétrole » C’est le gros du message lancé.
Sept organisations de la société civile environnementale du Nord-Kivu réunies au sein du concersium Alliance pour le moyen d’existence vert ont aminé une conférence au centre de presse de Goma. C’est au tour du thème « non à toute initiative visant à affecter ou déclasser les parcs nationaux de Virunga et celui de la Salonga où une de leurs parties au préjudice de l’humanité ou des communautés locales en RDC ».
Elles résistent à ce projet
Prisent en colère par l’initiative malveillante du gouvernement de la RDC, qui selon ces associations, entreprendrait des démarches pour explorer et exploiter le pétrole des Parcs de Virunga et de Salonga, une délégation de cette plateforme a effectué une mission de plaidoyer en septembre dernier à Kinshasa. Là, elle a remis leur pétition aux mains propres du président de la République, une pétition qui a collecté 23062 signatures selon l’esprit de l’article 27 de la constitution de la RDC. Un extrait de cette pétition a été lu par Josué Mukura, représentant des pêcheurs du lac Eduard, qui n’est pas aussi d’accord de ce projet « nous citoyens de la RDC, avons appris avec regret que, le gouvernement encouragerait une initiative très dangereuse à travers des notes référentielles, envisageant un projet des désaffectations d’une partie du parc national de Virunga couvrant le bloc pétrolier 4 et 5 » lisait-il en poursuivant qu’aussi le parc national de Salonga, la cuvette centrale couvrant le bloc 2. Ces parcs font parties du site du patrimoine mondial de l’humanité. Ces pétitionnaires soutiennent que, ces parties des parcs précités servent toute l’humanité en terme de justice climatique. Ils en appellent donc, le gouvernement de défendre les acquis de leurs actions mises au service du pays pour l’humanité. Elles fustigent l’état congolais de vouloir jeter leurs efforts, leurs histoires dans la poubelle à cette période où la RDC est qualifiée de la 2e puissance écologique mondiale et qu’ils en sont fiers. Pour sa part, Adèle Kanyerhé, représentante des vendeuses des poissons de VItchumbi, exploiter le pétrole du Parc de Virunga, c’est exposer la population riveraine à une extrême misère « quand le pêcheur nous fournit les poissons du lac et moi, à mon tour, j’amène ces produits de là, jusqu’ici à Goma et je les donne 100 femmes revendeuses et toutes nos familles retrouvent gain de cause dans ce petit commerce malgré qu’on n’a pas étudié » déclare-t-elle. C’est pourquoi, elle craint de ne plus se retrouver avec l’exploitation du pétrole dans ce parc car elles et leurs maris n’ont pas étudiés la pétrochimie pour garantir la survie de leur progéniture. Elle pense, qu’une fois exploiter le pétrole à Virunga, les poissons mourront aussi.
Des raisons fondées
A la question de savoir, qu’est ce qui a poussé cette plateforme de la société civile à dire non à l’ exploitation du pétrole dans le Virunga, Michael Batakunda , l’un des pétitionnaires en dit plus « nous avons plusieurs raisons notamment les lois fondamentales portant principe sur l’environs interdit toute activité du projet d’hydrocarbure dans les ères protégés dont les 5 sites du patrimoines mondiaux et autres parcs nationaux » explique-t-il en continuant que, l’autre motivation est liée à la gouvernance car pour eux, notre pays n’a pas encore atteint le seuil de la bonne gouvernance où notre pays pourrait être à mesure de gérer le flux des revenus issus de l’exploitation pétrolière.
D’autres solutions durables
Michael Batakunda révèle qu’il y a, plusieurs alternatives hors mis, l’exploitation du pétrole dans ce parc de Virunga, il revient sur ces voies de sorties « notre démarche consiste à montrer au gouvernement qu’il y a d’autres voies par rapport à ce projet, c’est l’exemple de l’exploitation du gaz dans le lac Kivu » avance-t-il en expliquant que, le stock du gaz méthane est une source d’énergies très potentiel que, notre pays peut se faire de l’argent à l’international. Il y a aussi, des cours d’eau qui se déversent en dehors des parcs nationaux et offrent des bons sites pour installer des centrales hydroélectriques afin de produire le courant pour les besoins locaux et exporter le surplus. Les parcs nationaux de Virunga et de Salonga, réservoirs des solutions aux effets de changement climatique, le tourisme dans ces parcs restent une alternative incontestable pour le développement socioéconomique des communautés. Le lac Eduard en est aussi, le pourvoyeur des moyens de substance et d’emplois, d’où l’exploitation et exploration pétrolière s’avère incompatible avec le statut actuel du patrimoine mondial de l’humanité et l’objectif du développement durable et équitable entre les partenaires.
Norbert Mwindulwa