Le Collectif des Associations de Moïse Katumbi a fait d’une pierre deux coups, il a profité des journées des célébrations de Héros Nationaux pour éduquer de milliers de populations sur les droits et devoirs des citoyens envers leur patrie. COAM a aussi appelé à ce sujet des élus provinciaux pour expliquer notamment la mission d’un député provincial, ses limités et la crise politique congolaise récurrente. Tout ceci à la satisfaction de leurs invités. C’était ce vendredi 17 janvier 2020 dans la grande salle Imani de Katindo.
D’entrée de jeu, le Député Provincial Kakule Saa Sita, élu du territoire de Lubero a explicité la population vivant à Goma sur la crise politique Congolaise qui perdure et apporte à cette dernière des conséquences graves sur leur quotidien. L’élu de Lubero a brossé l’histoire politique de la RDC, de l’indépendance du pays de Lumumba et Laurent Désiré Kabila en passant par la guerre de libération de l’AFDL jusqu’à l’acquisition pouvoir légal, mais illégitime des acteurs politique de la RDC.
Saa sita parle d’un pouvoir légal, mais acteurs illégitimes
Il soutient que cet état de chose condamne la population a resté dans une situation statique des problèmes sociaux : « nous avons voulu la libération dans ce pays et nous l’avons eu par le truchement d’une guerre de libération, mais l’auteur central sera assassiné à bout portant par les mêmes personnes qui l’ont porté sur la trône, mais nous retenons de lui , l’amour de la patrie ’’Ne jamais trahir le Congo’’ » explique-t-il en poursuivant que , les Congolais ont voté le 30 décembre 2018, mais ils estiment à ce jour qu’ils sentent pas le changement longtemps attendu : « nous avons des nouvelles institutions, mais dirigées pour la plupart par ceux-là qui étaient hier au pouvoir encore, les gouvernorats, l’Assemblées Nationale, le Senat , la primature et la plupart de nos ministères sans oublier les Assemblées provinciaux, les Cours et tribunaux, la CENI… » se désole-t-il en soulignant que le pouvoir est légal car mais des acteurs restent illégitimes car la majorité de la population pensent qu’ils sont –là, mais pas pour eux.
Kihangi dit plus sur leur mission
L’honorable Prince Kihangi, élu de Walikale a quant à lui parlé de la mission d’un député provincial. A ce thème, il a montré qu’ils ont le devoir de représenter la population au niveau provincial, ils doivent légiférer des lois, contrôler l’exécutif provincial et parler au nom de la population. C’est la raison pour laquelle, l’élu de Walikale les ont appelé à travailler ensemble afin de faire attendre leurs voix : « vous devez nous faire confiance car vous nous avez déjà donné le mandat de parler pour vous, alors ne descendez plus en désordre dans les rues de peur que vous soyez arrêtés , blessés ou tués » souhaite-t-il en s’expliquant que toutes les réponses aux questions posées par la population ne retrouvent pas toujours dans la rue, mais parfois dans les bureaux ou au besoin en votant certaines lois pour en faire face.
Lumbulumbu joue à maître d’école et parle de leurs limites
Par ailleurs, le Vice-Président de l’Assemblée Provinciale, l’honorable Jean-Paul Lumbulumbu a expliqué à long et à large les limites d’un élu provincial. Il a parlé des articles 202, 203, 204 et 205 de la constitution de notre pays. Ces articles établies des limites ou le pouvoir exclusif d’un député provincial comme l’article 204 qui lui donne des pouvoirs d’action en province en lui empêchant d’agir sur certains sujets qui perturbent la quiétude de la population : « c’est comme le cas d’insécurité qui déstabilise notre province, une élu provincial peut alerter , mais pas aller jusqu’au bout car cette compétence revient aux député nationaux, je ne peux même pas appelé un Directeur d’Airtel pour s’expliquer sur le problème de Kidnapping devant nous » informe-t-il en montrant que, l’article 202 de la loi fondamentale de notre pays donne ce pouvoir aux députés nationaux donc c’est à eux d’agir à ce niveau. Il revenu sur celui de 203 qui leurs confères un pouvoir concurrentiel, mais qui exige un travail d’équipe avec leurs confrères du niveau national. Il a fini sa leçon du jour en posant la question à l’assistance s’ils ne font pas bien leur travail après ces explications ? Tous inaniment ont répondu qu’ils sont parmi les meilleurs de la province et ils gardent toujours leurs confiance.
Les organisateurs sont les plus heureux de la journée
Pour Daniel Muhima et Georges Kazambia , membres du comité de sage COAM , est un bel exercice démocratique qui donne une parole sans tabou entre les électeurs et leurs élus , une sorte d’une remise du pouvoir au peuple en les mettant en prise : « nous sommes comblés de joie de voir que notre population sait aujourd’hui qu’ils ont un pouvoir, un devoir et une obligation envers leur pays. Ils ont posé des questions fâcheuses aux élus et ces derniers les ont répondu sans tabou, c’est cela le pouvoir du peuple par le peuple » se réjouissent-t-ils. C’est le Coordonnateur de COAM, Me Samba Tabu Guillaume qui a conclu ce rendez-vous de donner et de revoir. Le numéro 1 du collectif des Association et Mouvement Katumbistes en province est revenu sur l’objectif de ce rencontre. Il en parle plus : « à l’occasion de la journée des Martyres de l’Indépendance de la RDC, COAM a résolu de ne pas laisser passer cette journée inaperçue, c’est la raison qui nous a poussé d’inviter nos élus pour prêcher l’éducation civique à leurs électeurs, leur apprendre leurs droits et devoirs » s’explique-t-il à la presse en soulignant que c’est la première édition de l’éducation à la citoyenneté responsable. L’assistance a été enseignée aussi sur l’idéologie politique de Moïse Katumbiste, sa vision pour les congolais à la satisfaction totale des bénéficiaires.
Norbert Mwindulwa