Nord-Kivu : Jours J – 4ans et 11 mois, 11 jours de 100 centenaires de PNVI

Le Parc National des Virunga,  jadis appelé Albert,  portant les noms européens comme plusieurs villes colonisées de la RDC  va fêter ses  100 ans  exactement le 21 avril 2021, un cadeau que nos ancêtres ont pu sauver et protéger  pour l’avenir de l’humanité en se donnant même au sacrifice suprême de leur vie. Ce Parc est butte à plusieurs défis, mais il reste bénéfique pour l’humanité que la RDC.  

des animaux des Parcs de la RDC/ Photo droits tiers

A la  question de savoir quelle est l’histoire  du PNVI? Le  Professeur Docteur JUSTIN HAGUMA  répond : «  Le Parc National de  Virunga doit sa création à deux faits marquants qui l’ont précédée. Au départ, c’est la préexistence des réserves de chasse de l’État indépendant du Congo ainsi créé par le Roi Léopold II dès 1889, pour protéger les éléphants contre les destructions inconsidérées » s’explique-t-il  et d’ajouter : « . Ensuite l’idée du naturaliste Américain, Mr Carl Akeley dont la tombe est située dans le parc même, de créer un sanctuaire aux Virunga, à l’issue de sa mission d’exploration effectuée au Kivu en 1921 » renchérie-t-il. Créé le 21 avril 1925 sous le nom du Parc Albert, le Parc National des Virunga est le premier parc d’Afrique du point de vue ancienneté. L’exploration scientifique de ce  Parc a débuté en 1933 avec les missions dirigées par  Gaston-François de Witte et par Peter Schumacher. Elle s’est poursuivie avec les missions d’Hubert Damas en 1935-1936, Louis van den Berghe en 1936, Jean Lebrun et de F. Bourlière et Jacques Verschuren de 1957 à 1959.

Les potentialités stratégiques et sécuritaires du PNVI

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Sur cette  question, Maitre NTWARI BENDA Faustin,  étudiant en Master en Droit de l’Environnement, retrace  en quelque ligne la beauté,  les défis a relevé du PNVi : «  Le Parc figure parmi les plus menacés d’importantes populations sont déjà installées à l’intérieur de son périmètre. Ses vastes étendues, qui regorgeaient jadis d’une mégafaune impressionnante, sont étrangement vides » déclare-t-il  et continuant que, les  Membres de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature ICCN, les gardes forestiers sont chargés de protéger ce Parc et les gorilles.

 Le  PNVI  se subdivise en parties

Pour sa meilleure gestion, le Parc est divisé en quatre secteurs : le Centre, le Sud, le Nord et l’Est. Chacun de ces secteurs est représenté par une station mère où se trouve établi son État-major et un certain nombre d’autres stations et postes de patrouille. En plus de ces quatre secteurs, le Parc dispose d’une station d’intervention et de lutte anti-braconnage située à Kabaraza et d’un domaine de chasse dit de Rutshuru, créé en 1974 sur une superficie de 100 000 ha. Tous ces embranchements sont gérés comme l’unité écologique à partir de la direction du site siégeant à Goma , dans le Nord Kivu. Le secteur du Centre dont le siège est la RWINDI est traversé essentiellement par les rivières Rutshuru et Rwindi, des marais, d’une herbacée, d’une petite partie du lac Edouard, des méandres de l’escarpement de Kabasha et du prolongement du Mont Mitumba  offrant ainsi  des vastes panoramas exceptionnels sur la plaine.

Le secteur Nord ayant Mutsora pour Chef-lieu comprend une partie du lac Edouard, le mont Tshiaberimu, la plaine de la rivière Semliki, la forêt ombrophile de la basse Semliki et le flanc ouest de Ruwenzori. Le secteur Sud dont l’État-major est établi à la station de Rumangabo comprend en son sein deux sous-secteurs, il s’agit notamment de  Mikeno et Nyamulagira, dont l’un s’étend même en dehors des frontières nationales pour faire paraître cette aire protégée, jusqu’ici nationale, comme un parc transfrontalier. Le sous-secteur de Mikeno intègre le massif des Virunga (volcans éteints) et s’étend sur deux pays en plus de la RDC, à savoir, le Rwanda et l’Ouganda alors que celui de Nyamulagira renferme deux grands volcans actifs (Nyiragongo et Nyamulagira).

Le secteur Est, symbolisé par la station de Lulimbi est essentiellement voué à la recherche scientifique, même si cette activité tourne au ralenti pour le moment. Faisant frontière avec l’Ouganda, ce secteur est particulièrement traversé par la rivière Ishasha et une bonne partie du lac Edouard.

L’insécurité menace l’existence du Parc

Depuis 1994, des groupes armés s’y sont repliés, massacrant les hippopotames à la mitrailleuse. En vingt ans, leur nombre a chuté de 29 500 à 400. Leur extinction probable risque aussi d’entraîner la disparition des poissons dans les lacs, car les hippopotames fertilisent les eaux. Seule  et unique bonne nouvelle, la population de gorilles de montagne, elle  a augmenté de 50 % dans la même période.

Un travailleur du PNVI et étudiant en Master dans la gestion de l’environnement et développement durable, METHODE UHOZE , Retrace  l’incompréhension dans ce sens entre ces deux mondes qui devaient obligatoirement coopérer car l’un doit la survie à l’autre : «  La pauvreté des populations environnant le PNVi, ajoutée à la croissance démographique sur son pourtour, ont des incidences sur l’habitat » constate-t-il  et de souligner que : «  Cette forte présence humaine provoque une ponction désordonnée de relations entre le PNVI et les populations environnantes. L’accès aux ressources naturelles et l’utilisation de celles-ci est généralement à la base des conflits entre les communautés locales ou entre les organismes publics, ou encore entre les communautés et les organismes publics » insiste-t-i. Les pressions subies par le PNVi se sont radicalement modifiées et accrues depuis sa fondation.  Mais ce qui est évident est qu’on ne peut exclure l’homme des écosystèmes dont il fait partie intégrante, car la conservation de la diversité biologique ne peut se concevoir sans le développement humain.

Le PNVi connait une forte pression de la population

Le PNVi connaît une pression de la population riveraine car il renferme des terrains dont le développement est essentiel aux populations. Sa diversité biologique est menacée par les actions anthropiques diverses: agriculture, élevage, braconnage, feux de brousse incontrôlées, exploitation forestière pour le bois-énergie, etc.

L’afflux massif des réfugiés de la région n’a fait qu’exacerber la situation. L’Etat ne remédier à ces difficultés que s’il prend des mesures spécifiques et appropriées pour satisfaire les besoins des villageois environnant le PNVi. Quant aux considérations des populations vis-à-vis du PNVi, on peut retenir que,  la population en soi n’a pas des problèmes avec le parc, mais une main noire manipulant cette dernière pour les intérêts de X et Y.

Malgré un cahier de charge riche en projet

Au –delà de projet de développement, ce Parc  enregistre des mort des Eco garde et de résistance farouche des « communautés » ? Certaines questions du genre sont difficiles à répondre nous a dit les activistes de la société civile car la politique, le tribalisme, la géostratégie des certains tribut du Nord Kivu s’y mêlent pour révolter la population malgré les efforts du PNVi,  parfois dépassant la mission lui confiée par le législateur Congolais.

 Pour nos sources, globalement nous pouvons affirmer que la population n’exprime pas d’opposition fondamentale à l’existence du Parc. Ce dernier est perçu comme une partie du patrimoine collectif légué aux vivants par les ancêtres et qui doit être préservé pour des générations futures. Les ancêtres ont géré de  l’espace naturel de manière à le transmettre intact  aux générations actuelles, des générations  auxquelles incombe  la responsabilité de le protéger pour leurs descendants. Notons que,  sol appartient collectivement et individuellement au passé, au présent et au futur

.Sédar  Kibiriti 

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