Prince Mundenga 27 ans, un handicapé physique de ses membres du corps humain est un entrepreneur qui étonne le monde. Il a créé sa fondation qui porte son nom et en cadre plus de 2000 jeunes dans les sports. Son objectif est de participer à l’émergence de la RDC malgré que le pays traverse des difficultés. Cela, par le changement de mentalité de ses pairs.
« j’ai comme l’impression que les mauvais comportements sont à la base de tous les maux qui rongent notre pays et nous, jeunes qui n’ont pas eu la chance de poursuivre nos études et de se trouver un emploi, nous sommes la cible des manipulateurs politiciens » déclare-t-il. C’est pourquoi en tant qu’un jeune engagé socialement et sans ambition politique, j’ai monté de toute pièce cette fondation pour avoir un espace idéal où ils peuvent s’occuper et trouver de quoi à payer leurs frais académiques tout comme scolaire afin d’atteindre une maturité irréprochable. « Le changement de mentalité reste un défis pour nous. Aider un jeune à changer le mauvais comportement, c’est lui faire changer les idées en créant une occupation permanente » ajoute-t-il. Son organisation est basée à Goma et s’appelle ‘’ Fondation Prince Mundenga’’. Cette structure encadre actuellement plus de 2000 jeunes dans de différentes disciplines sportives notamment le Foot Ball, patineurs… ¨Pour la petite histoire, au début des années 2000, la République Démocratique du Congo, notre pays a été secouée par des différentes rébellions , RCD, CNDP, M23…, c’est aussi en ce moment-là, que la handicape de Prince s’est accentué et l’obligeant ainsi de se clouer sur une chaise roulante ,mais cet état de chose ne lui a pas découragé de penser à entreprendre et aider ses concitoyens qui n’ont pas eu la chance d’aller loin dans la vie « comme je n’ai plus des jambes moins encore des bras pour travailler normalement, je me suis décidé de travailler avec ma tête, mon cerveau qui n’a pas été touché » insiste-t-il. La vingtaine révolue, au sourire modéré, assis sur sa chaise roulante, vêtu en jeans rouge et d’un t-shirt rouge-blanc, d’un visage serein, s’est décomplexé alors Prince Mundenga livre ses opinions et ce qu’il pense être idéal pour l’avancement s de son pays à la presse. Il ne parle pas seulement, mais il agit en passant par des actions concrètes.
Plus de 2000 jeunes à assister
Aux âmes biens nés, la valeur n’attend point le nombre d’années dit-on, en 2010, Prince avait déjà accueilli et soigné de ses propres frais des enfants en conflits avec la loi’’ des enfants dit de la rue’’, rejetés par leurs familles. Ces enfants souffraient de la malnutrition, du marasme et du paludisme. C’est ainsi qu’il a eu l’idée de créer sa propre fondation pour aider des personnes vulnérables. Avec l’appui de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo en signe MONUSCO, en date du 06 Novembre 2010, il avait offert aux jeunes handicapés de Goma, 45 vélos tricycliques et 25 autres à Rugari, en territoire de Rutshuru. Sa fondation organise plusieurs activités de formation professionnelle, artistique et sportive. Prince Mundenga facilite ses concitoyens à la recherche d’emplois et à l’obtention des bourses d’études locales en passant par sa notoriété.
Il prône aussi la parité
Pour combattre le vagabondage, la délinquance juvénile et la débauche, ce jeune homme avait créé une équipe féminine de Foot Ball où, il héberge des dizaines des filles dans l’une de ces parcelles « c’est pour prouver en face du monde que les filles sont capables de travailler autant que des hommes. Elles jouent au Foot Ball comme les hommes et elle m’ont déjà remporté une victoire comme la meilleure équipe féminine en RDC à Kinshasa » s’en félicité-t-il et d’ajouter, quand elles sont occupées, elles sont épargnées de beaucoup de choses et apprennent une cohabitation pacifique sans le savoir, c’est ça, le début de changement de mentalité. Actuellement, plus de 2000 jeunes ont participé aux différentes activités de la fondation et devenus responsables dans leurs familles, témoignage vivant avec Fazili Ramazani, l’un des jeunes qui a bénéficié de l’encadrement de sa fondation et devenu père d’une famille « Dieu passe par des gens si simples pour promouvoir d’autres. Grace à la fondation Mundenga j’avais eu à économiser et je brade l’argent au marché de Virunga pour subvenir aux besoins de mon enfant et de ma femme, pourtant peu, c’était impossible pour moi de trouver même un pain à manger »témoigne-t-il et de souhaiter à Prince longue vie et plus de bénédictions.
Mes unités de production
Quand on évoque la question d’origine de ses moyens financiers, Prince Mundenga n’évite pas de dire la vérité à la presse, grâce à son courage au pair, ce garçon a eu la sympathie et le coup de pousse de certaines personnes de bonne volonté, depuis lors, il fait le commerce pour être indépendant financièrement. « J’ai des dizaines des concitoyens avec qui je travaille, ils vendent pour moi, de l’huile de palme, de la farine, du riz importé et même des véhicules, mes maisons sont occupées par des locateurs pour afin couvrir tant soit peu, les besoins de ma femme et mes deux enfants biologiques ainsi que ceux de mes enfants adoptifs, qui sont des milliers » s’en félicite-t-il. C’est grâce à une partie de mes revenus que je finance ma fondation sans relâche car le meilleur travail au monde, est celui de servir son semblable. Pour lui, créer une deuxième fondation spécialisée à secourir les personnes vivant avec handicap reste une seconde réalisation qu’il projette de matérialiser sous peu. « Je ne peux pas faire semblant de faire comme si je ne vois rien, je dois aider des handicapés qui vivent dans l’errance, entrain de mendier, ils doivent d’ici peu commencer à apprendre des métiers pour couvrir seuls, leurs besoins vitaux, c’est ma préoccupation actuelle » insiste-t-il.
Il reste reconnaissant
La vingtaine révolue sait s’il est un handicapé exceptionnel, c’est une grâce de Dieu exceptionnelle aussi. C’est pourquoi, il remercie Dieu, lui le maître de temps et de circonstance, sa mère biologique qui a souffert de son handicap jusqu’à perdre de l’espoir et toutes les personnes de bonne volonté particulièrement madame Olive Lembe Kabila, la femme au grand cœur, qui avait déniché ses actions et depuis toujours, elle n’a cessé de lui apporter son soutien spirituel et financier. Il appelle aux ONG nationales qu’internationales de lui pousser de l’avant dans ses initiatives étant donné que ses moyens restes limités.
Norbert Mwindulwa