Au lieu que, les minerais soient un vecteur du développement en territoire de Masisi, ces matières premières risquent d’engendrer un conflit interminable. Des pertes en vies humaines s’enregistrent et les conflits restent perceptibles entre les habitants de Rubaya, les propriétaires des carrés miniers ainsi que les agents de sécurité. Les creuseurs artisanaux l’ont dénoncé le 08 décembre encours à Goma lors d’un point de presse.
Selon l’article publié sur Coltanbbau im Kongo (Geldhebt krieg TAZ) via son reporter Simone, a outres passé les limites de la réalité en territoire de Masisi. La société minière de BISUNZU SMB, principale société œuvrant dans le secteur depuis la nuit de temps n’a pas pu faire preuve de la restitution des dividendes à la communauté de base dans le cadre d’amélioration des conditions de vie des habitants du territoire de Masisi. Sur le plan éducationnel, aucune écoles n’a été construite, moins encore des routes, sont devenues impraticables, pas d’eau potable, ni électricité, en plus forte raison, aucune infrastructure des soins de santé n’a été aménagée en faveur des habitants de cette partie la province du Nord-Kivu.
Elle a le monopole
La SMB qui fait des bruits actuellement avait eu sa licence pendant la rébellion du CNDP, un groupe des rebelles tristement connu qui avait allongé un chapelet des morts dans le rang des populations civiles. Mais, aujourd’hui ce groupe armé s’est transformé à un parti politique, chapeauté par le sénateur MWANGACHUCHU propriétaire de la SMB. De millions de dollars américains encaissés par cette société, qui selon des sources proches des creuseurs font preuve d’une mauvaise foi caractérisée par le patron de société, qui met le social des autochtones dans les oubliettes. Pour ce creuseur artisanal qui a requis l’anonymat : « nous menons une vie misérable et mourons régulièrement suite à l’ insécurité entretenue par SMB » déclare-t-il en poursuivant que , les accidents professionnels dus à la non industrialisation de ce site sensé être industrialisé depuis belle lurette occasionne également leur calvaire .
Les retombées minières ne profitent pas à la population
De fil en aiguille, un autre creuseur précise que, la SMB impose le prix des minerais et ne respecte pas les délais de payement de leurs factures. Ce dernier signale que, la société exporte d’abord les minerais et paie après le rapatriement de fonds. Cet état de chose nous enfonce et nous savons plus à quel saint se voué. Il faut dire que la SMB tient mordicus à conserver le monopole de minerais dans le Masisi, pour preuve, il suffit d’interroger les parquets, et autres cours et tribunaux de la province pour se rendre compte des dossiers judiciaires qu’elle a dans son actif. Surtout que, tout celui qui ose intégré le domaine de minerais dans cette contrée de la province, doit faire objet des poursuites judiciaires sans aucune autre forme de procès confie un journaliste de Masisi. Un observateur lucide souligne que, son modus operandi étant la distribution des pots de vin et l’acharnement contre toute personne qui veut revendiquer son droit. Les creuseurs de Masisi déplorent qu’ils soient qualifiés de milice de NYATURA par SMB alors que, ce sont des citoyens qui font leur travail en collaboration avec les services de l’Etat, œuvrant dans le secteur minier de Masisi. Nos sources ont renchéries que, la descente des responsables de la SMB sur le site minier fait peur aux creuseurs et habitants par les dispositifs sécuritaires qui les accompagnent, de surcroît lourdement armés. Les creuseurs se déclarent donc être victimes de toute forme de maltraitance entretenue par la SMB contrairement à l’article d’un journaliste Allemand qui victimise, le patron Mwangachuchu du parti politique CNDP. Pendant ce temps, la société dont il est propriétaire contribue au malheur de la population de Masisi qui croupisse dans leur misère indescriptible. Etienne Kambale, team leader de la bonne gouvernance à la société civile du Nord-Kivu exhortent les sociétés minières qui exploitent les minerais dans le Masisi y compris la SMB d’améliorer les conditions de vie des populations dans des zones minières « ils doivent réhabiliter les infrastructures afin que la population locale se retrouve dans les retombées de l’exploitation minières dans leurs contrés » soutient-il et d’ajouter qu’ils devront cesser d’insécuriser les zones d’exploitation minière mais aussi de lutter contre la fraude minière qui enrichit les pays voisins au détriment des citoyens congolais. Etienne Kambale conclut en disant que, ces richesses devraient être partagées équitablement, sans discrimination et ne doivent pas être la source de l’insécurité ou de malheur des congolais.
Noé Wembo