La loi de la RDC n’autorise que deux types d’avortements sécurisés notamment le thérapeutique et l’hygiénique. Le protocole de Maputo approuvé par la RDC rallonge le champ des avortements sécurisés. Mais comment le personnel médical et judiciaire mettrons en pratique ces dispositions ne correspondant pas aux lois du pays ? Cette cible des organisateurs a été édifiée quant à ce, lors d’un atelier de vulgarisation de l’article 14 du protocole précité.
Cet article 14 du Protocole de Maputo, relatif aux droits à la santé et aux contrôles, la santé de la reproduction stipule que : « les Etats concernés doivent prendre toutes les mesures appropriées afin de protéger les droits reproduction de la femme, c’est le cas d’avortement médicalisé en état d’agression sexuelle, de viol ,d’ inceste et quand aussi la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère » énumère-t-il en ajoutant et la vie de la mère ou de son fœtus. C’est pourquoi, les médecins et le corps Judicaire devraient avoir un terrain d’entente pour la mise au point de cette disposition légale.
Quelques explications sur le protocole de Maputo
Le colonel Bienvenu Kinguti, avocat général des FARDC donne des éclaircissements sur les incidences du protocole de Maputo vis-à-vis du code pénal de notre pays , et à ces droits conférés à la femme « pour le fait dépénalisant , aujourd’hui , dans notre pays, il y a deux formes d’avortement qui sont autorisés, il s’agit de l’avortement thérapeutique, celui-ci reste le seul moyen de sauver la femme et celui d’hygiénique car l’enfant risque de naitre avec des malformations physiques ,incompatibles à la vie » explique-t-il en ajoutant que, ce sont deux importantes indications que la loi du 13 décembre 2018 met en place en RDC. Ce haut cadre judicaire de l’armée pense que, le fait de la mise en application du protocole de Maputo par rapport à notre code pénal, ces cinq indications se trouvant dans ce protocole intègrent la législation interne par le fait de l’article 215, qui donne aux traités internationaux une supériorité par rapport aux lois de notre pays.
La loi permet l’avortement sous condition
A ce jour, nous pouvons affirmer sans savoir la crainte d’être contredit que, ce qui est permis comme avortement dans la loi de la RDC, c’est l’avortement thérapeutique et hygiénique suivant les cinq indications du protocole de Maputo. Donc le professionnel de santé ou la femme qui aurait justifié l’avortement par le respect des conditions de fond prétend selon le protocole de Maputo, se sera l’œuvre d’un personnel qualifié, sera le fait selon les règles de l’OMS que nous allons mettre en place et faites l’avortement dans une institution bien sécurisée. « Le protocole de Maputo autorise l’avortement si la grossesse met en danger la santé mentale de la femme» a aussi ajouté le Docteur Timothée Mukendi, spécialiste en Santé Publique et Expert à la Direction d’Etude de Planification Familiale ne garantit pas cette affirmation. Il souligne que, la notion de santé mentale est complexe car elle n’est pas une notion qui concerne un psychiatre mais toutefois, pour ne pas ouvrir le champ afin que, toutes les femmes puissent avoir accès aux avortements défendant qu’elles ont un problème de santé mentale, le Ministère de Santé Publique va mettre en place un protocole thérapeutique pour arriver à déterminer l’état psychique de la femme qui selon lui « n’implique pas qu’elle soit mentalement malade » déclare-t-il en continuant qu’on peut avoir la dépression , le problème lié à l’insomnie, toute une série de protocole qui sera mise en place par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo. Ce spécialiste soutient que, la Santé Mentale de la femme serait plus affectée lorsque la femme a un danger permanant de recourir vers un avortement clandestin quel que soit le nombre des conseils que le médecin peut lui prodiguer. Donc cet état de chose pourra ouvrir les indications des avortements pour la santé mentale.
L’avortement clandestin source des décès
Le Docteur Timothée M. informe que, chaque jour en RDC, plus ou moins 14 femmes succombent à cause des avortements clandestins. L’application du protocole de Maputo en RDC peut préserver leurs vies. Il insiste que, la RDC ne peut aussi donc arriver à un développement sans la planification des naissances « nous avons actuellement plus de 80 millions d’habitants et un taux de croissance démographique de 3¨% par an, ceci veut dire que, chaque année la RDC a plus de deux millions quatre-cent milles naissances , d’où la nécessité de création de plus deux millions d’emplois, ce qui est impossible » analyse-t-il en poursuivant quand on a une croissance qui tourne autour de 3% , il faut retenir que , chaque 25 années qui passe, cette population se redouble d’où la nécessité de doubler aussi les infrastructures de l’Etat comme ceux des privés également. Il a pris l’exemple du barrage de Ruzizi au Sud-Kivu , qui ne s’est jamais redoublé pourtant la population se multiplie, c’est la raison de la problématique du courant électrique dans cette région car les prévisions n’ont pas suivis, pas aussi le développement. Il informe que, s’il n y a pas réduction des naissances, il n’y a pas n’ont plus un développement qui va suivre la vie des congolais.
L’avortement clandestin est dangereux
Par contre, le Docteur Elizabeth Mitshika reconnait sagement le danger des avortements clandestin et approuve que le protocole de Maputo donne des lumières sur le travail du professionnel de santé « ce qui m’intéresse c’est cette précision sur laquelle les prestataires de santé doit offrir son service en cas de besoin en suivant les prestations, ils ont mis l’accès sur la planification famille »déclare-t-elle en concluant qu’un rapport sexuel n’est pas synonyme d’une grossesse. L’ignorance du protocole de Maputo se laisse les femmes congolais au mouroir renchérie le Colonel Kinguti, avocat général près la Haute Cour militaire.
Norbert Mwindulwa