L’ONG international Médecins sans frontières suspend depuis 4 jours déjà, ces appuis médicaux aux structures sanitaires de Masisi. Cette décision fait suite au braquage le mardi dernier des équipes MSF Belgique. Cette situation provoque des conséquences graves sur la santé des patients. Plusieurs malades sont sans soins ambulatoires et d’autres, chassées.
Dans une lettre adressée à l’Administrateur du territoire de Masisi que nous avions parvenus à obtenir une copie, le chef de mission MSF Belgique/RDC précise que le braquage du 12 juin en cours au niveau de Bunde, à mi-chemin entre le territoire de Masisi et la chefferie de Nyabyondo, à plus de 80 Km au nord-ouest de Goma, est le deuxième cas de braquage en ce mois de juin au même endroit et la 7e embuscade dont tombent victimes les travailleurs humanitaires de MSF Belgique dans ce territoire. Monsieur Carrel Jonson, souligne que, la récurrence de ces incidents sécuritaires contre les humanitaires, est une atteinte grave à leurs actions. Il a invité ses collègues de suspendre depuis le mercredi dernier les appuis médicaux de Médecins Sans Frontières Belgique dans la zone de santé de Masisi hors-mi, les activités des soins urgentes à l’hôpital général de Masisi et au centre hospitalier de Nyabyondo. Ce haut cadre de cette ONG Internationale dit attendre les autorités congolaises leur offre des garanties réelles et crédibles pour leur sécurité. Par ailleurs, le président de la société civile locale de Masisi que nous avions contacté, avance déjà certaines conséquences liées à cette suspension des activités « cette décision prise par MSF Belgique a déjà des effets collatéraux. Par exemple, les travaux de construction des nouveaux pavillons au centre hospitalier de Nyabyondo sont arrêtés et depuis le jeudi dernier, des centaines des malades sont chassés sans soins ambulatoires gratuits qu’offraient MSF» révèle Amani Bakulu en plaidant pour des solutions d’urgence du gouvernement.
Norbert Mwindulwa