Le tribalisme, la gestion calamiteuse des biens de la communauté, le manque d’union entre musulmans et celui de la méritocratie créent un faussé grave au sein de COMICO. Conséquence : des crises interminables qui bloquent l’émergence de cette communauté dans le concert d’autres religions. Ils l’ont dit à la presse ce Mardi 22 janvier à Goma. Ils plaident pour des pourparlers lors de l’Assemblée Générale du février prochain afin de résoudre leurs problèmes.
« Nous remercions d’avoir répondu massivement présents à notre invitation pour échanger avec la presse du Nord-Kivu sur notre intervention qui sera purement religieuse » a introduit ses confrères de foi cheik Moussa Hamad lors de ce point de presse tenu à l’hôtel Bassin du Congo. A en croire des journalistes tenus à cet échange, il y a peu, il s’est observé un climat d’accalmie au sein de la Communauté musulmane au Congo, mais hélas, une division se démarque de nouveau à son sien ! Qu’est ce qui serait à la base de cet effondrement brisque de la cohabitation pacifique des musulmans ? Prenant la parole, le Cheik, Me Amisi Lupoto, soutient que lors du processus de négociation entre les théologiens musulmans, revendicateurs des biens de la communauté et leurs dirigeants au Nord-Kivu, la presse n’a pas été conviée. En date du 14 Aout 2016, les parties engagées à la recherche de la paix au sein de leur religion avaient signés un protocole d’accord notamment les théologiens et la COMICO, dirigée par ses dirigeants.
Des accords non respectés
C’était pour certaines closes que constituent ce protocole d’accord. Dedans, ils voulaient à ce que la paix puisse régner au sein des musulmans de la province du Nord-Kivu. Malheureusement ces accords n’ont pas été respectés par l’une des parties en conflit, d’où la naissance d’autres revendications explique le Cheik Amisi Lupoto « nous les musulmans, nous devons incarner l’esprit qu’avait notre prophète Mouhamad , celui d’amour du prochain en lieu et place de s’entremanger, qu’on initie des projets de développement comme le font d’autres confessions religieuses » souhaite-t-il en poursuivant qu’ils se font des guerres interminables et ne pensent pas au développement ni de la RDC moins encore de leur communauté. De fil en gouille le Cheik Djuma Mumberhé de rappeler à ses frères de foi, que leur prophète Mohamed avait dit : « leur communauté était une seule et lui est leur Dieu, qu’ils devront l’adorer »déclare-t-il en expliquant si les musulmans se mettent ensemble et voient dans un même sens, une nécessité d’importance de la concertation mutuelle au sein de l’administration de la COMICO qui reste jusqu’à ce jour opaque. Ces humâmes veulent que leurs confrères appliquent la politique de se mettre ensemble et discuter pour trouver des solutions durables qui aboutiront par booster le développement de la communauté islamique. Par ailleurs, pour que la paix revienne au sein de cette grande communauté religieuse de la province, le comité de crise propose aux musulmans, frères et sœurs de foi, de suivre les enseignements de leur prophète car il les a recommandé de se lier sur un même corps et ne pas se séparer. Alors qu’à la COMICO Nord-Kivu, leurs intérêts sont partagés ajoute Cheik Sabiti Alkatanti « les non théologiens ne veulent pas donner la place aux théologiens qui fait la théologie islamique pour commander la communauté comme d’autres religions car il y a partout un cursus normal pour accéder à une haute fonction dans l’administration de l’église, ce qui n’est pas le cas à la COMICO » se désole-t-il en donnant l’exemple de l’église catholique où l’on doit commencer au petit grand séminaire jusqu’à être diacre et être ordonné prêtre de l’église. Dès là, vous pouvez gérer une paroisse ou une communauté souligne-t-il. Une chose bafouée par les détracteurs de la COMICO
Quelques pistes des solutions.
Ces derniers mettent en arrière-plan les théologiens pourtant ils ont fait des études approfondies pour gérer leurs communautés. Ceci a des conséquences graves sur la paix de leur communauté. Ils proposent de leur de donner la gestion de la communauté comme cela se fait dans d’autres cieux pour qu’il y ait une paix durable, il faut aussi l’esprit de concertation mutuelle pour résoudre comme un seul homme des questions de la communauté.
Même chose qu’à Kinshasa
Cette même division se remarque au niveau national où, il y a un bicéphalisme au sein de la COMICO RDC. Le Cheik Ali Mwinyi Mkuu et Ckeik Zaidi Ngongo qui se disent respectivement les représentants légaux de leur communauté en RDC. Cette situation laisse une confusion totale au sein des musulmans de la RDC. Les membres effectifs de la communauté exigent à leurs représentants de s’entendre entre eux pour redorer l’image de marque de la communauté islamique en RDC. Tous les musulmans attendent des pieds fermes, cette assemblée générale élective qui débouchera par une élection générale à tous les niveaux des dirigeants, choisis et aimés par ses fidèles musulmans. Afin , ils ont souhaité que tous les acteurs islamiques puissent avoir d’un même sens vu en privilégiant la bonne gestion des biens de leur communauté, mais aussi placer un homme qu’il faut à la place qu’il faut. Il devra venir avec un engouement du développement en faveur des musulmans. Ce dernier doit provenir de l’école du coran qui l’a encadré scientifiquement pour gérer la communauté. Avec ces critères, cet élu peut être mieux placé pour suivre les principes du prophète Mouhamad et les mettre en application lors de son mandant. Celui-ci va aller aux côtés des idéologies du pays car il se remarque qu’eux ne concourent pas pour développement du pays. L’exemple le plus récent est celui donné par le Cheik Moussa Hamad qui a déploré le fait que leur représentant légal en province n’a pas donné un mot d’ordre aux fidèles de voter l’un de leurs frères ou sœurs de foi afin de représenter la communauté aux instances de prises des décisions. Parmi les élus du peuple au Nord-Kivu, tous sont d’autres confessions religieuses sauf musulmane.
Norbert Mwindulwa