Etienne Kambale a lu une lettre de recours à l’annulation des élections ayant porté à la tête de la société civile, John Banyene le 18 juillet encours. Le candidat malheureux à ces élections dit avoir des preuves prouvant les irrégularités entretenues lors de ces élections. Il a dit au cours d’un point de presse ce 25 juillet organisé au centre de presse de l’UNPC. Il menace d’aller loin si, sa requête n’est prise en étude.
C’est sur un document de quatre pages que, le rapporteur adjoint de la coordination de la société civile au Nord-Kivu a exprimé son désarroi sur la manière dont l’assemblée générale élective organisée le 17 juillet encours a été faite. Pendant plus d’une heure, Etienne Kambale qui a travaillé comme le rapporteur général pendant plusieurs années au sein de la coordination de la société civile à l’absence de son chef, se plaint de la trahison et fantaisies qui ont occasionné son échec à ces élections qui devraient lui porter à la tête de la coordination de la société civile du Nord-Kivu. Il parle tout d’abord de l’incompatibilité de l’actuel coordonnateur de cette structure et d’autres anomalies « si vous travaillez pour l’état, vous ne pouvez pas être le coordonnateur de la société civile d’autant plus que, vos mains sont liées à des décisions de vos autorités étatiques pourtant vous êtes la sentinelle de la société » explique-t-il et d’ajouter que, les textes sont clairs là-dessus.
Une mascarade élective
Etienne Kambale fustige également d’autres désordres entretenus au cours de l’assemblée élective, qui a été presqu’une élection triquée d’avance car il aurait eu de mot d’ordre pour choisir tel ou tel autre acteur de la société civile. Une élection qu’il assimile à celle des politiciens pourtant ils doivent être des repères de la population « le profil d’un acteur politique, c’est homme apolitique, qui doit savoir former et informer la population, mais dans notre structure, ce n’est pas le cas, nous devons savoir comment améliorer notre image de marque… »Insiste-t-il. C’est pourquoi, le jour de ces élections, prenant la parole séance tenante, Etienne Kambale, alors candidat malheureux, n’avait pas hésité de dire devant la presse et d’autres témoins que « notre coalition m’a trahit ». Contacté, John Banyene, le coordonnateur élu de la société civile répond à son rival Etienne Kambale qu’il travaillait au compte de l’état, mais depuis 2015, il avait introduit une lettre de sa mise en disponibilité qui tient jusqu’à présent.
Un homme à la place qu’il ne fallait pas
Il soutient que, la coordination de la société civile n’a pas actuellement un homme au profil d’un acteur vrai de la force vive et a peur que, cette structure citoyenne se transforme à un instrument des politiciens car son chalangeur aura du mal à contredire les décisions maléfiques des gouvernants étant lui –même leur subalterne. La raison de plus qui a poussé, Etienne a adressé sa lettre à la commission électorale au sein de la société civile d’annuler ces élections, sinon, il compte poursuivre des actions de grande envergure qui pourront occasionner l’effondrement de cette organisation au Nord- Kivu. Etienne Kambale dit avoir détenu suffisamment preuves qui mettront à mal l’existence de la coordination de la société civile si, sa réclamation n’est pas prise en compte. Interrogés, certains acteurs de la société civile soutiennent les arguments d’Etienne, mais ils condamnent seulement la lenteur avec laquelle, il vient d’introduire sa lettre de recours à l’annulation de ces élections. D’autres par contre pensent que, Etienne Kambale, est un faux perdant, il aurait continué de s’incliner devant les résultats des urnes. L’un d’eux qui a requis l’anonymat en dit « c’est un faux perdant, les arguments qu’il avance disant que le vote avait des consignes, qu’il serait trahit par son propre collaborateur et chef direct, c’est un faux-fouillant ». L’affaire reste donc à suivre…
Norbert Mwindulwa