Le candidat à la présidentielle Martin Fayulu a été désigné par une franche de l’opposition politique en RDC lors de la réunion de Genève. Il est notamment soutenu par Jean-Pierre Bemba Gombo et Moïse Katumbi, mais il fait face à la concurrence de l’autre alliance de l’opposition, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhé. A 61 ans cet ancien directeur de l’EX-Mobil, président du parti politique l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement ne sans doute pas le plus connu des candidats. Mais, il a été des toutes les grandes manifestations depuis 2015 et du combat contre contre le 3e mandat du Raïs Kabila. Il fait la priorité de priorité, la restauration d’Etat des droits et de la paix en RDC, une fois élu président de la RDC. Il a été accueilli par des milliers de Congolais à Goma et nous a accordé cette interview.
Emergence Plus : bonjour !
Martin Fayulu : bonjour :
Emergence plus: il est dit que, vous étiez le plus petit dénominateur commun choisi parce qu’ils ne feront pas d’ombre à Misse Katumbi et Jean-Pierre Bemba Gombo en cas d’élections en RDC, qu’en dites –vous ?
Martin Fayulu : je ne le considère pas comme une insulte, mais ceux qui le disent, savent qui réellement je suis. Si le peuple de mon pays me surnomme le gardien du temple parce que, Etienne Tshisekedi est parti d’heureuse mémoire et moi, je garde le temple.
Emergence plus : est-ce que, vous n’êtes pas le candidat des exclus au service de Moïse Katumbi et de Jean-Pierre Bemba qui vous ont désigné et n’acceptent visiblement pas que ces élections se tiennent sans eux ?
Martin Fayulu : non, il faut que, les gens se regardent. Qui est la tête de toutes ces manifestations au pays ? Jusqu’à recevoir une balle. Moi, je fais le travail et le peuple de mon pays reconnait ce travail y compris mes pairs de l’opposition politique. C’est pour quoi, ils m’ont choisi. Je ne suis pas le candidat de ceux qui sont exclus de ces élections.
Emergence Plus : vous n’avez que trois sièges à l’assemblée nationale, vous êtes très loin de Félix Tshisekedi et Vital Kamerhé dans le sondage de l’institut Berçi. Est-ce cela ne constitue pas un handicap sérieux pour vous ?
Martin Fayulu : le Sondage de cet institut, est un sondage commandité, dangereux. Si j’ai trois députés, c’est parce que, j’ai créé mon parti politique trop tard. Nous nous sommes représentés aux premières élections et nous avions raflés trois sièges. J’ai travaillé dans une société où je me suis expérimenté. J’ai des compétences aujourd’hui que j’estime peut servir mon pays. Les élections, c’est une photographie de la situation politique d’un pays, a un moment donné, attendons la fin de ces élections et vous verrez qui je suis réellement.
Emergence Plus : Que répondez-vous au ministre Mende qui vous qualifie de poids plume et de souris Nene?
Martin Fayulu : Lambert Mende me connais, si je suis poids plume et qu’est-ce qu’il dit de son candidat dauphin ? Il est au poids mouche ?
Emergence Plus : même à Kinshasa on dit que vous êtes le plus connu et le plus populaire. Des milliers de congolais ont été présents à l’aéroport de Goma pour vous accueillir et des dizaines des milliers pour accueillir Felix Tshisekedi et Vital Kamerhé, cela ne vous inquiète pas ?
Martin Fayulu : je voudrais ici remercier la population de Goma pour l’amour et le souci de changement avec lequel ils ont exprimé en venant m’accueillir à l’aéroport de Goma. La police a été professionnelle et j’en apprends bonne note. La différence de mon accueil et le leur sera bien établie le jour de la proclamation des résultats électoraux car j’estime que la fin justifie le moyen.
Emergence Plus : est-ce que, vous pouvez clarifier votre position par rapport à la machine à voter, vous refusez le boycotte et vous refusez aussi cette machine, qu’allez-vous demander le 23 décembre encours à vos électeurs ?
Martin Fayulu : je dis au peuple congolais, ne permettez pas à quiconque d’organiser les élections avec la machine à voter car c’est illégale. La fraude y est préparée. Nous devons à partir de ces élections commencer à établir un Etat des droits.
Emergence Plus : Vous demandez à vos électeurs de réclamer le bulletin de vote pour ce 23 décembre ?
Martin Fayulu : nous demandons à nos électeurs, qu’on n’installe même pas cette machine dans les bureaux de vote. Que personne ne puisse organiser le vote en utilisant la machine à voter.
Emergence Plus : donc vous êtes préparé à contester ces élections ou à les entraver ?
Martin Fayulu : non, nous disons qu’on doit être sérieux et responsable. On doit penser à ce peuple. Monsieur Shadary a dit qu’il va continuer l’œuvre de Joseph Kabila. C’est-à-dire qu’il va continuer à enfoncer ce pays. Je me dois d’arrêter tout ça.
Emergence plus : Vous ne craignez pas qu’on vous accuse de faire le chao le jour-là ?
Martin Fayulu : ce n’est pas moi qui vais organiser le chao plutôt Monsieur Naanga, le président de la CENI qui se croit tout puissant, qui veut l’organiser et nous lui disons qu’il sera le seul responsable de ce chao. A ce titre, nous demandons au conseil des nations unies et à tous les partenaires de nous venir en aide pour régler ce problème. Je réalise que Naanga obéit aux ordres de Kabila. Et à la MONUSCO de ne pas rester des bras croisés car demain ce qui peut arriver au Congo, personne ne pourra arrêter ces escalades.
Emergence Plus : comme le dit la CENI, la machine ne sert qu’à identifier le candidat, imprimer le bulletin de vote sans comptage électronique des voix, cela ne vous rassure pas ?
Martin Fayulu : la CENI dit que, vous aurez le résultat avant noël, on ne peut pas compter les voix de toute la RDC, le même jour ? on a déjà eu des élections dans ce pays. Naanga ment comme il respire…
Emergence plus : vous fêtes la priorité des priorités dans votre programme, le rétablissement d’état des droits et de la lutte contre l’insécurité et vous comptez organiser demander une réunion au conseil des nations unies afin de demander des comptes à la MONUSCO au sujet de son inaction face aux groupes armés, n’êtes-vous favorable au désengagement de la Monusco en RDC ?
Martin Fayulu : non, la MONUSCO doit rester et elle doit être plus efficace. La MONUSCO ne doit pas être gênée par un gouvernement quelconque.
Emergence Plus : vous voulez dire par là, que, c’est le gouvernement en place qui l’empêche d’agir ?
Martin Fayulu : bien sûr que oui, ce gouvernement a emporter beaucoup d’entraves. Moi, je collaborerai avec la Monusco.
Emergence Plus : Martin Fayulu Merci !
Martin Fayulu : c’est moi, qui vous remercie.
Propos recueilli par Norbert Mwindulwa