Les enlèvements par des bandits armés prennent une allure inquiètent depuis quelques semaines en territoire de Rutshuru. D’après plusieurs témoignages à Rutshuru, ce sont des femmes qui sont la cible de plus en plus des ravisseurs. Ces derniers s’adonnent aux viols et exigent des rançons avant pour leurs libérations. Celles de Kiwandja alertent l’opinion et dénoncent ce qu’elles qualifient de l’humiliation contre la femme.
Depuis quelques mois, les kidnappeurs déclarent s’apprendre aux femmes car c’est plus rentable témoigne madame Tabu Kamariza, habitante de Kiwandja « beaucoup de femmes ne vont plus au champ et celles qui y vont, sont violées et on exige une rançon importante qui pousse leur mari à vendre parfois leur parcelle pour les libérer » déclare-t-elle. Ces bourreaux exigent des montants très élevés allant de 5 à 10 milles dollars Américains pour libérer une captive. Les collectivités de Binza, Kahunga et Busanza sont des axes ciblés par ces bandits armés pour mener leur salle besogne signalent nos sources sur place à Rutshuru. Ces informations sont confirmées par le délégué fonctionnaire du gouverneur de la province à Kiwandja. Ce responsable déplore le fait que, la pratique d’enlèvement s’installe d’avantage dans Rutshuru au vu et au su de tout le monde. Jacques Mutawira soutient que ceci se fait pour des fins lucratives et les fils du terroir sont impliqués de plus en plus dans ces opérations par manque de travail « c’est vraiment très désolant, aujourd’hui beaucoup de ménages se disloquent à cause de cette pratique-là. Maintenant tout le monde se cotise lorsqu’il y a un cas d’enlèvement pour que la victime recouvre sa liberté » confirme-t-il et d’ajouter, ce sont les fils de nos villages qui sont cités pour l’organisation de ces coups. Qu’est-ce qu’il faut faire pour venir à bout de cette pratique qui met à mal la situation de la femme dans cette partie de la province du Nord –Kivu ? Ce responsable de l’Etat estime que, seuls les services de sécurités n’y arriveront pas. La collaboration de la population s’avère indispensable pour endiguer cette pratique propose, le délégué du gouverneur de la province dans cette partie de la province.
Norbert Mwindulwa