Le moratoire fixé par le président de la RDC, signataire du mécanisme de suivi de l’accord cadre d’Addis Abeba du retour volontaire d’Ex-rebelles FDLR cantonnés au camp Bauma a expiré le 20 octobre dernier. Pour la société civile locale, la présence prolongée de ces ex-rebelles Rwandais dans cette partie de la Tshopo constitue une menace sérieuse pour la sécurité de la population. Les autorités rassurent que, tout est mis en œuvre pour la sécurisation de la région.
En dépit d’expiration du moratoire le 20 octobre dernier comme fixé par les chefs d’Etat des pays membres signataires du mécanisme régional du suivi de l’accord d’Addis Abeba sur le retour volontaire des ex-combattants des FDLR dans leur Rwanda natal, un flou plane sur ce processus. Les autorités de la RDC, de l’union Africaine ainsi d’autres organisations régionales, notamment la SADEC et la CIRGL, ne disent mot, un silence coupable est observé sur ce sujet. Cet état de chose inquiète de plus en plus la société civile locale.
Leur présence inquiète
Cette force vive que la présence prolongée des ex-rebelles Rwandais à Tshopo constitue une menace sérieuse pour la sécurité de la Tshopo, Ernest Mukuli a été interrogé pendant notre ce jour à Kisangani « nous savons que ces hommes sont des anciens soldats et capables de faire n’importe quoi contre nos population. Ils vivent aux côtés des populations et peuvent quitter le camp BAUMA pour commettre des dégâts » s’inquiète-t-il et de s’interroger, comment le gouvernement allait continuer la prise en charge de ces manipulateurs d’armes ?contacté, le gouverneur de la Tshopo Lomata Constant affirme que, la situation sécuritaire demeure sous contrôle au camp BAUMA et à la Tshopo au-delà des expirations de ce date ligne. Il a confié qu’à cette date, il s’est rendu avec son équipe au camp BAUMA, à quelques dizaines de kilomètre de la ville de Kisangani pour se rendre compte de leur situation.
La Monusco réaffirme sa volonté
Par ailleurs, le personnel de la Monusco du département DDRRR, qui gérait ce camp, l’un des cadres de ce bureau qui a requis l’anonymat a affirmé que, la Monusco fait tout pour voir comment continuer à appuyer et gérer le camp GENERAL BAUMA avec ces occupants jusqu’à nouvel ordre sans plus des détails. Quant au gouvernement de la RDC, la question de rapatriement volontaire des ex-rebelles FDLR reste d’actualité et les opérations seraient en cours sans beaucoup plus de précisions sur leur nature a précisé Patient Ketu Cirimwami, conseiller du Représentant de Joseph Kabila dans le mécanisme régional du suivi de l’accord cadre d’Addis Abeba. Il a souligné qu’au cours de la 9e réunion de haut niveau tenue en Ouganda, à Kampala , le 08 octobre dernier , la même question a été largement débattue par tous les délégués des pays membres de la CIRGL à cette rencontre « les stratégies prises par tous les délégués ne peuvent pas être divulgués sur la presse . Le Rwanda a déjà accepté sans aucune condition le retour des ex-combattants Rwandais dans leur pays » rassure-t-il. Pour le rappel, Des centaines des Ex-combattants Rwandais cantonnés au camp BAUMA de Kisangani conditionnent leur retour au Rwanda par un dialogue franc avec le gouvernement de Kigali. Visiblement sur place, notre gouvernement n’a pas honoré son engagement de prise en charge de ces ex-rebelles dans ce camp situé à une dizaine de Kilomètres de la ville de Kisangani.
Norbert Mwindulwa de retour de Kisangani