Nous ne pouvons que saluer cette consécration suprême d’un compatriote, qui a tout sacrifié, parfois au risque de perdre la vie, pour sauver des milliers de congolaises, victimes des viols et violences sexuelles diverses. Sous les feux d’actualité, cette reconnaissance et non une sanctification, nous pousse à nous interroger si nous, citoyens Congolais, saluons comme il se doit, le mérite des nôtres qui se distinguent à la fois, par leur courage et leurs actions. Pourtant, célébrer ses héros, paraît comme un acte sacré.
C’est en effet, la meilleure manière d’entretenir un lien utile avec les vicissitudes du passé, avec les événements présents et de passer le relais aux jeunes générations.
Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018 a suscité sans surprise, un tollé des réactions. Nombreuses enthousiastes, certaines épidermiques, d’autres virulentes parfois banalisantes comme celles exprimées par quelques officiels de Kinshasa, reprochant au célèbre gynécologue d’avoir « politisé » son oeuvre, pour quelques gains venus de l’Occident. En rire ou en pleurer ?
C’est totalement méconnaitre l’homme que de considérer cette consécration qu’il obtient aujourd’hui et les hommages qui s’en suivent comme une vulgarisation de tout son parcours. Médecin, activiste, il n’a jamais répugné de travailler avec de structures médiatiques du monde moderne, pour alerter, pour faire entendre sa voix, pour passer son message.
En contact au quotidien avec les conséquences de la barbarie humaine, peu lui importe les exigences éthiques, il parle, il dénonce, il éclaire. C’est ainsi qu’il est devenu au sein de son apostolat un personnage public. Voilà pourquoi il a été surnommé « le réparateur des femmes violées ». Il ne l’a pas reclamé, il ne l’a jamais revendiqué.
Mais dans un contexte de suspicion qu’est devenu ce Congo (Rdc), l’on pourrait ici tout confondre. Mukwege dénoncant la bêtise humaine joue exactement le même jeu que celui de dirigeants politiques défaillants: le paraître. Il faut tout de suite tordre le cou à cette confusion, apporter des éléments de réponses pour sa défense dans le procès malsain que lui intente depuis quelques années déjà, des petits esprits. Au travers de la virulence de ces réactions tantôt banalisantes, tantôt dénigrantes, l’on trouve quelque chose que monsieur-tout-le-monde aurait tendance à ignorer: la manière de concevoir la dignité des personnes.
Un observateur averti de la sphère politique congolaise ne croyait pas si bien dire, affirmant que « le champ politique congolais s’est transformé en espace de lutte constante pour le repositionnement. Les acteurs s’emploient plus à s’évincer qu’à s’engager durablement pour une cause commune … Le nivellement par le bas passe ainsi pour leur sport favori. » Et depuis bien avant sa proclamation comme Nobel de la Paix, Dr Mukwege est la cible de cette stratégie du nivellement par le bas; stratégie déployée et entretenue par de milieux officiels qui ne s’en cachent pas, oubliant au passage que pour des centaines de milliers de familles congolaises, le gynécologue de Panzi est devenu un héros. Et un héros n’a pas besoin de vouloir, pour faire souffrir. Seule son existence suffit pour provoquer, pour enrager, par jalousie, après tout. D’où, cette flèche du porte-parole du gouvernement congolais, « le Nobel n’est pas une sanctification ». Quelle misère ! La RD Congo est-elle toujours un pays normal ? Notre image sociétale est-elle en crise?
Ailleurs, le lauréat du Nobel de la Paix est célébré, car cela n’arrive pas tous les ans. Ici, nous sommes devenus velléitaires, vaniteux, frileux, incapables d’infléchir les ordres. Point n’est besoin de passer en revue ces déclarations ou ces faits d’actualité connus. Il suffit pour s’en convaincre de jeter un coup d’oeil une fois encore, sur cette scène politique congolaise. Nous pouvons invoquer certes, la légereté ou la maladresse de certains acteurs politiques, le caractère contradictoire ou contestataire des opinions exprimées. Un exercice normal en démocratie, dirait-on. Mais derrière la persistance et l’intensité de réactions politisantes, nous trouvons-là une curieuse manière de concevoir la dignité humaine.
Quoi de plus ordinaire qu’un médecin s’intérroge sur l’origine, les causes d’une pathologie (ou d’une épidémie) constatée dans son contexte d’intervention ! Quoi de plus normal que le même médecin propose après diagnostic, la voie vers la guérison ! Quoi de plus logique qu’il puisse solliciter le soutien nécessaire pour faire face au drame qui affecte non pas un patient, mais des centaines, des milliers des familles ! Ce médecin n’a-t-il pas le droit de s’intérroger ? Il ne doit pas parler ? Et dès qu’il explique, il politise sa mission ? Nous voici face à la servitude.
Nous voilà devant une autre tentative de caporalisation professionnelle, jugée pourtant incompatible avec la dignité du citoyen, et qui a été longtemps dénoncée dans toutes les sociétés véritablement démocratiques. Cette tendance à vouloir régenter, jusqu’à la remise en question des droits élémentaires de travailleurs honnêtes et méritants, doit être stoppée. Au Congo (Rdc), les voies pour placer des bornes à la dépendance des professionnels vis-à-vis du politique devraient plus que ne jamais interpeller les consciences. L’Ordre des médecins congolais devrait se sentir concerné par ce mauvais procès intenté à Mukwege et se placer en état d’alerte. Car, il s’agit de l’image de l’un de ses membres, et non des moins éminents, qui est en cause. Et la solution ne peut être envisagée qu’en étant attentif à la forme qu’y prend l’exigence de dignité. Des politiques congolais ont pris la fâcheuse habitude de l’oublier.
Qu’est-ce donc le Nobel ?
- Brève présentation:
A sa mort, le Suédois Alfred Nobel, l’inventeur de la dynamite, laisse un héritage de 32 millions de couronnes. Son testament rédigé en 1895, ne prévoit aucun legs à ses héritiers directs, mais il demande que soit créée une institution qui se chargera de récompenser chaque année des personnes qui ont rendu de grands services à l’humanité, permettant un progrès considérable dans le domaine des savoirs et de la culture que voici : la paix ou la diplomatie, la littérature, la chimie, la physiologie ou la médecine et la physique. Le testament précise que la nationalité des savants primés ne doit jouer aucun rôle dans l’attribution du prix.
La Fondation Nobel voit le jour le 29 juin 1900, avec pour missions de :
– gèrer l’exécution de dernières volontés du testateur;
– contrôler le respect des règles dans la désignation des lauréats;
– vérifier le bon déroulement de leur élection.
Alfred Nobel avait une vision d’un monde meilleur. Il croyait que les gens sont capables d’aider à améliorer la société grâce au savoir, à la science et à l’humanisme. C’est pourquoi il a créé ce prix récompensant les découvertes qui ont apporté le plus grand bénéfice à l’humanité. Depuis 1901, le prix Nobel a été attribué dans les domaines de la physique, de la chimie, de la physiologie ou de la médecine, de la littérature et de la paix, tandis qu’un prix commémoratif en sciences économiques a été ajouté en 1968.
Les fondements économiques du prix Nobel ont été posés en 1895, lorsque Alfred Nobel a signé son testament. La Fondation Nobel, qui a pour mission de gérer cette fortune, a la responsabilité ultime de réaliser les intentions et la volonté de Nobel. Conformément aux instructions que Nobel a laissées par son testament, plusieurs institutions indépendantes chargées d’attribuer des prix ont sélectionné des lauréats de prix Nobel dans chaque catégorie de prix pendant plus d’un siècle.
Aujourd’hui, plusieurs organisations et activités de sensibilisation ont été développées pour inspirer les générations et diffuser les connaissances sur le prix Nobel par le biais d’événements, d’expositions, d’activités éducatives et de diffusion numérique.
- À propos de la fondation proprement-dite:
La Fondation Nobel est une institution privée créée en 1900 suite à la volonté d’Alfred Nobel. La principale tâche consiste à gérer les actifs mis à disposition par le testament, ainsi que la propriété intellectuelle liée au prix Nobel, qui s’est développée au fil des ans. La Fondation finance les travaux indépendants des comités Nobel de sélection des lauréats du prix Nobel et le montant du prix.
Nobel Media est l’une des organisations de sensibilisation qui diffuse ses connaissances sur les réalisations récompensées par le prix Nobel et stimule l’intérêt pour la science, la littérature et la paix, conformément à la vision et à l’héritage d’Alfred Nobel. La société atteint un public mondial de plusieurs millions de personnes grâce à ses productions de grande qualité dans les médias audiovisuels et numériques, notamment le site Web, le concert du prix Nobel, ainsi qu’une série de conférences inspirantes intercontinentales présentant les lauréats du prix Nobel. La société gère également un portefeuille de licences d’édition, de ventes d’images et de droits de diffusion en direct pour les cérémonies du prix Nobel.
Ni la Fondation Nobel ni Nobel Media ne sont impliqués dans le processus de nomination ou de sélection des lauréats du prix Nobel. Ces procédures sont strictement confidentielles. Alfred Nobel a spécifiquement désigné les institutions responsables du choix des lauréats pour chaque prix.
- Critères de candidature
Les candidats éligibles au prix Nobel de la Paix sont les personnes ou organisations désignées par des personnalités qualifiées. Et d’après les statuts de la Fondation: « Les propositions reçues en vue de l’attribution d’un prix, ainsi que les enquêtes et les avis concernant l’attribution d’un prix, ne peuvent être divulgués. Un organisme d’attribution de prix peut toutefois, après mûre réflexion dans chaque cas d’espèce, autoriser l’accès aux documents constituant la base de l’évaluation et de la décision concernant un prix aux fins de la recherche en histoire intellectuelle. Cette autorisation ne peut toutefois être accordée que cinquante ans au moins après la date à laquelle la décision en question a été prise. »
- Règle du secret de 50 ans.
Le Comité n’annonce pas lui-même les noms des candidats, ni aux médias ni aux candidats eux-mêmes. Dans la mesure où certains noms apparaissent dans les spéculations préalables quant à l’attribution du prix d’une année donnée, il s’agit soit d’une simple conjecture, soit d’informations émises par la ou les personnes à l’origine de la candidature. Les informations contenues dans la base de données des nominations du comité Nobel ne sont rendues publiques qu’après cinquante ans (50 ans).
Les statuts de la Fondation Nobel limitent donc la divulgation d’informations sur les nominations, que ce soit en public ou en privé, pendant 50 ans. La restriction concerne les nominés et les proposants, ainsi que les enquêtes et les opinions liées à l’attribution d’un prix.
- Sélection des lauréats du prix de la paix:
Le Comité norvégien Nobel est responsable de la sélection des lauréats du prix Nobel de la paix. Une candidature au prix Nobel de la paix peut être soumise par toute personne qualifiée, répondant aux critères de nomination. Une lettre d’invitation à soumettre n’est pas requise. Les noms des candidats et autres informations sur les nominations ne peuvent être révélés que 50 ans plus tard.
- a) Nominés qualifiés
Selon les statuts de la Fondation Nobel, une candidature est considérée comme valide si elle est soumise par une personne appartenant à l’une des catégories suivantes:
- les membres des assemblées nationales et des gouvernements nationaux (membres du cabinet/ ministres) d’États souverains ainsi que les chefs d’États actuels;
- Membres de la Cour internationale de justice de La Haye et de la Cour permanente d’arbitrage de La Haye;
- Membres de l’Institut de droit international;
- Professeurs d’université, professeurs émérites et professeurs associés d’histoire, de sciences sociales, de droit, de philosophie, de théologie et de religion; les recteurs et directeurs d’université (ou leurs équivalents); directeurs d’instituts de recherche sur la paix et d’instituts de politique étrangère;
- Les personnes qui ont reçu le prix Nobel de la paix;
- Membres du conseil d’administration principal ou son équivalent pour les organisations récompensées par le prix Nobel de la paix;
- Membres actuels et anciens du Comité Nobel norvégien (les propositions des membres actuels du Comité doivent être soumises au plus tard à la première réunion du Comité après le 1er février);
- Anciens conseillers du Comité Nobel norvégien;
- b) Date limite pour les nominations
La date limite de dépôt de candidature est le 31 janvier à 12 h 00. Les candidatures qui ne respectent pas la date limite sont normalement incluses dans l’évaluation de l’année suivante. Les membres du Comité Nobel ont le droit de soumettre leurs propres candidatures au plus tard à la première réunion du comité après l’expiration du délai. Une lettre ou un courrier électronique confirmant la réception et la validité de la candidature soumise est normalement envoyé dans les deux mois suivant la date limite de soumission.
- c) Mars-août: Examen des conseillers
Octobre – Les lauréats du prix Nobel sont choisis. Début octobre, le Comité Nobel choisit les lauréats du prix Nobel de la paix à la majorité des voix. La décision est finale et sans appel. Les noms des lauréats du prix Nobel de la paix sont ensuite annoncés.
Décembre – Les lauréats du prix Nobel reçoivent leur prix. La cérémonie de remise du prix Nobel de la paix a lieu le 10 décembre à Oslo, en Norvège, où les lauréats recoivent leur prix Nobel, qui consiste en une médaille et un diplôme Nobel, ainsi qu’un document confirmant le montant du prix.
- Processus de sélection des lauréats du prix Nobel
Le Comité norvégien Nobel est responsable de la sélection des candidats éligibles et du choix des lauréats du prix Nobel de la paix. Le comité est composé de cinq membres nommés par le parlement norvégien. Le prix Nobel de la paix est décerné à Oslo, en Norvège, tandis qu’à Stockholm, en Suède, sont décernés les prix Nobel de physique, chimie, physiologie ou médecine, littérature et économie.
Septembre – Le Comité Nobel norvégien se prépare à recevoir des candidatures. Ces candidatures seront présentées par des membres d’assemblées nationales, de gouvernements et de tribunaux internationaux; les chanceliers des universités, professeurs de sciences sociales, d’histoire, de philosophie, de droit et de théologie; responsables d’instituts de recherche sur la paix et d’instituts des affaires étrangères; précédents lauréats du prix Nobel de la paix; membres du conseil d’administration d’organisations ayant reçu le prix Nobel de la paix; membres actuels et passés du Comité Nobel norvégien et anciens conseillers de l’Institut norvégien Nobel.
Février – Date limite de soumission. Afin d’être prises en considération pour l’attribution du prix de l’année, les candidatures au prix Nobel de la paix doivent être envoyées au Comité nobel norvégien à Oslo avant le 1er février de la même année. Les candidatures portant le cachet de la poste et reçues après cette date sont incluses dans les discussions de l’année suivante. Au cours des dernières années, le Comité a reçu près de 200 candidatures différentes pour différentes candidatures au prix Nobel de la paix.
Février-mars – Liste courte. Le Comité évalue le travail des candidats et dresse une liste restreinte.
Lors de la première réunion du Comité Nobel après l’échéance du 1er février pour les candidatures, le secrétaire permanent du Comité présente la liste des candidats de l’année. À la lumière de ce premier examen, le Comité établit la liste restreinte, c’est-à-dire la liste des candidats retenus pour un examen plus approfondi. La liste restreinte contient généralement de vingt à trente candidats.
Les candidats figurant sur la liste restreinte sont ensuite examinés par les conseillers permanents du Nobel Institute. Les conseillers disposent généralement de deux mois pour rédiger leurs rapports. Des rapports sont également parfois demandés à d’autres experts norvégiens et étrangers.
Une fois les rapports des conseillers présentés, le Comité Nobel entame une discussion approfondie des candidats les plus probables. Au cours du processus, il est souvent nécessaire d’obtenir des informations supplémentaires et des mises à jour sur les candidats auprès d’experts supplémentaires, souvent étrangers. En règle générale, le Comité ne prend une décision qu’à sa toute dernière réunion avant l’annonce du prix au début du mois d’octobre.
Le Comité cherche à obtenir l’unanimité dans le choix du lauréat du prix de la paix. Dans les rares cas où cela s’avère impossible, la sélection est décidée à la majorité simple des voix.
Cas de nominations pour le prix Nobel de la paix 2018:
Il y a eu 331 candidats au prix Nobel de la paix 2018, dont 216 individus et 115 organisations. 331 est le deuxième plus grand nombre de candidats jamais enregistré. Le record de 376 candidats a été établi en 2016.
- 10 décembre, un rendez-vous magique !
Depuis 1901, les prix Nobel ont été remis aux lauréats lors des cérémonies du 10 décembre, jour anniversaire du décès d’Alfred Nobel.
Comme stipulé dans le testament de Nobel, les prix Nobel de physique, chimie, physiologie ou médecine et littérature sont décernés à Stockholm, en Suède, tandis que le prix Nobel de la paix est décerné à Oslo, en Norvège.
Depuis 1969, un prix supplémentaire a été décerné lors de la cérémonie à Stockholm: le prix Sveriges Riksbank en sciences économiques à la mémoire d’Alfred Nobel.
À Stockholm, les lauréats reçoivent la médaille du Prix Nobel et le diplôme du roi Carl XVI Gustaf de Suède. À Oslo, les lauréats reçoivent le prix Nobel de la paix du président du Comité Nobel norvégien en présence du roi Harald V de Norvège. Chaque lauréat doit donner une conférence afin de recevoir son prix.
Concernant le prix proprement-dit, Alfred Nobel a montré un grand intérêt pour les questions sociales et a été très engagé dans le mouvement pour la paix. La paix était le cinquième et dernier prix que Nobel a mentionné dans son testament. Le prix Nobel de la paix est décerné par un comité élu par le Parlement norvégien.
8.Que gagne un Prix Nobel ?
Il est incontestable que le Prix Nobel apporte avant tout une grande notoriété. Mais il permet également aux lauréats de recevoir une importante somme d’argent. En effet, avant de décéder, en 1896, Alfred Nobel a demandé que sa fortune serve à récompenser chaque année, des personnes « ayant apporté le plus grand bénéfice à l’humanité », par leurs inventions, découvertes et améliorations dans différents domaines de la connaissance.
Depuis sa création en 1901, la Fondation Nobel se charge ainsi de faire fructifier la fortune de ce généreux donateur. Chaque année, les lauréats, se partage donc les revenus de ce capital. 900 000 euros pour un Nobel de paix. Mais crise oblige, cette somme a été diminuée de 20% en 2012. Alors que la récompense s’élevait depuis 2001 à 10 millions de couronnes (soit 1,12 millions euros), elle s’élève depuis à 8 millions de couronnes (environ 850 000 euros). Pour comparaison le prix Pulitzer, rapporterait aux alentours de 10 000 dollars (environ 7741 euros), la caméra d’or au festival de cannes 50 000 euros. Plus modeste encore le prix Goncourt rapporterait 10 euros (sans compter les ventes) et une légion d’honneur entre 6 et 37 euros par an.
Ces sommes sont perçues par les lauréats et leur permettent de poursuivre leurs activités et recherches sans se soucier des aspects financiers. Mais elles sont aussi parfois reversées intégralement à des associations. En 2009, Barack Obama avait ainsi distribué l’intégralité de sa récompense à dix organisations humanitaires.
Josef Kafuka & Justin Kandanda.