La communauté Hutu du Nord-Kivu dénonce ce qu’elle qualifie d’acte de génocide dont elle est victime dans la partie grand-Nord de la province du Nord-Kivu notamment à Beni et à Butembo. Elle soutient que, depuis la signature de la note circulaire rédigée par le gouverneur de la province, interdisant leur circulation, elle se sent jusqu’à ce jour en insécurité totale. Elle a fait savoir ce 03 Novembre à Goma.
C’est l’un des notables Hutus de Goma, Victoire Nzabara qui a lu le communiqué de presse sur leur indignation à l’intention des autorités « depuis la circulation de cette lettre circulation interdisant des personnes dites ‘’inconnues’’ au grand-nord par Julien Paluku, nous dénonçons la mise en œuvre de cette note qui demeure inconstitutionnelle et tribalo-ethnique » déclare-t-il en poursuivant que, cette dernière porte le germe d’apartheid et de ségrégation en ciblant la communauté Hutu Congolais. Effet, une famille des voyageurs Hutu a été interceptée le 01 novembre 2018 en partance pour Mboga, dans la province d’Ituri. Elle a été arrêtée puis tabassée à mort par une foule parlant le dialecte Nande avant d’être sauvée par justesse par. La police et certains éléments des FARDC, ils ont dû tirer à l’air pour disperser la foule ragée, Jean-Claude Nsipezi en dit plus « un père avec ses cinq quatre enfants ont été lunchés à mort par le fait d’appartenir à la communauté Hutu car leur locution s’apparentait au Kinyarwanda, ces actes se sont produites à Butembo, dans la commune de Bulengera à Kyavuyiri » explique-t-il. La victime de cette barbarie humaine, c’est un père de famille, du nom de Joseph Sebinyanza, natif de Ngungu en chefferie de Bahunde dans le territoire Masisi. Joseph avait à sa suite, sa femme et ses trois enfants. Des informations à notre possession, ils n’ont eu vie sauve grâce la police nationale et les FARDC. Interrogé, le responsable de la PNC à Butembo confirme le fait sans émettre beaucoup de commentaires. Ces victimes sont internées à l’hôpital de Matanda à Butembo où elles poursuivent leurs soins intensifs renseignent nos sources. C’est pourquoi, la communauté Hutu de Goma pense que, ces actes sont devenus répétitifs, continuels et motivés par la note circulaire du chef de l’exécutif provincial. Ils craignent donc pour leur sécurité. Ils soutiennent unanimement être condamnés à mort par le fait d’être Hutu et cela dans une indifférence totale des dirigeants politiques. Ils attirent donc l’attention à ces derniers, parce que, ceci risquerait de provoquer des représailles et répressions d’Hutu en l’encontre de Nande avec conséquence, l’hypothèque de la stabilité de la province en cette période préélectorale.
Elle propose des solutions
Pour en finir, la communauté Hutu plaide au retrait immédiat de ladite lettre circulaire, l’arrêt de l’acte qu’elle qualifie de génocide dont elle est victime à Butembo et à Beni et leur ramener dans leurs droits fondamentaux, de circulation libre en RDC. La communauté Hutu prévient l’autorité si rien n’est fait, elle se prendra en charge a insiste Ernest Sengoma, un autre notable Hutu qui est venu appuyer les actions de sa communauté en détresse. Cette communauté a conclu qu’elle est disponible et disposée à soutenir les actions de l’autorité en faveur de la nation. Il faut dire qu’une centaine des signatures ont été paraphées sur cette déclaration de la communauté Hutu vivant à Goma.
Norbert Mwindulwa