Selon le HCR, le Nord-Kivu hébergerait à ce jour, plus de 200 mille réfugiés dont 90% sont constitués des réfugiés Hutus Rwandais. Les conflits armés dans la province et l’instabilité politique de la RDC augmentent la vulnérabilité de ces derniers. Ces affirmations sont celles des responsables du HCR. Ils l’on fait savoir à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés ce 20 Juin encours au cercle sportif de Goma.
Le Haut-Commissariat pour les Réfugiés souligne que, la plupart des réfugiés Hutus Rwandais sont nés en RDC et confondus aux communautés locales. Cela, implique aussi les difficultés liées à leurs identifications. Entre 1999 et 2107, plus de 920 mille réfugiés Hutu-Rwandais ont été rapatriés par le HCR et ses partenaires dans leur pays. A en croire le HCR, sur les 200 mille réfugiés qui sont encore dans les Kivu, nombreux sont ceux qui sont nés dans le territoire congolais sans compter d’autres nouvelles vagues des réfugiés. Ces révélations sont celles de madame Marie-Hélène Vernis, la cheffe de la sous délégation du HCR dans la zone Est « au Nord-Kivu une population destinée à 200 milles rwandais dont plus de 2/3 sont nés au Nord-Kivu d’où la plupart d’eux peuvent être considérés comme des congolais, en particulier 66% des réfugiés Rwandais sont nés au Nord-Kivu » informe-t-elle.
Les guerres et la situation politique ajoute leur peine
L’instabilité politique provoque un relâchement de la part des autorités congolaises à s’occuper de ces réfugiées, qui les organisations internationales en font leur priorité. Les rebellions çà et là, l’activisme de groupes armés ne facilitent pas les ONG, en charge d’indentification et rapatriement de ces derniers souligne Marie-Hélène Vernis « l’une des particularités au Nord-Kivu, c’est que, les réfugiés et les déplacés vivent dans les mêmes communautés locales, la solution c’est que ces réfugiés rentrent chez eux et que le HCR continue à travailler avec le Commission Nationale pour les Réfugiés sur leur retour volontaire »déclare-telle. Cet exercice a commencé en avril, par la vérification et par l’enregistrement biométrique.
certains ignorent leurs origines
Un autre cas à signaler, c’est lui des enfants Réfugiés non accompagnés. Ils sont devenus pour certains adultes, cette catégories des réfugiés ne sait pas comment elle peut retourner chez eux, au Rwandais car ils sont déboussolés de tout ce qui entoure leurs origines, c’est cas d’un jeune ,Rwandais qui explique sa situation sous l’anonymat « depuis 1994 je vis à Goma, en 1996 quand camp Mugunga avait été détruit, j’ai perdu de mes parents, aujourd’hui , j’ai 26 ans et je n’ai aucune famille au Rwanda, comment puis-je y retourner ? » s’interroge-t-il en poursuivant qu’il ne connait personne là-bas. C’est également le cas de plusieurs enfants réfugiés qui se retrouvent dans la situation similaire et ne savent plus à quel saint se voué, ils se décident d’entrer dans les groupes armés par manque de l’éducation et d’occupation. Nombreux parmi eux, sont avec les FDLR et les Nyantura a déclaré ce jeune réfugiés Rwandais. Si le HCR et ses collaborateurs travaillent pour le retour volontaire des réfugiés se trouvant encore en RDC, le vice-gouverneur, faisant l’intérim de son chef appel à la mobilisation pour la stabilisation du Nord-Kivu dans le but de réduire la vulnérabilité des réfugiés, Feler Lutahishirwa « surtout notre jeunesse ,nous désolidariser de tous ces groupes armés qui poussent nos populations à une perpétuelle errance, il est du devoir de chacun de nous, de répondre à cet appel en restant mobilisés et élargir encore la solidarité et la coexistence pacifique dont au besoin tous ces réfugiés »insiste-t-il. la journée internationale en faveur des réfugiés a été célébrée ce 20 juin en cous à Goma avec la participation des délégués 3 mille réfugiés urbains Burundais, Rwandais, Tanzaniens et Ougandais vivant à Goma et ses périphéries.
Norbert Mwindulwa