L’un des élus les plus actifs de la province a délié sa langue pour dit-il recadrer ses prédateurs sur la question de la gestion tour à tour de la province. Une proposition de résolution des conflits avancée par son collègue , plus actif aussi dans leur structure, Prince Kihangi ce 01 juillet 2020 lors Dialogue dit de ‘’ Vérité’’, une assise organisée par le Gouverneur Carly Kasivita à Goma . Selon le Vice-président de l’Assemblée Provinciale, Jean-Paul Lumbulumbu : « ceux qui accusent les Nande, sa communauté, de s’approprier la gestion du poste de Gouverneur font une analyse ethniciste et communautariste qui sort du cadre légal de gestion du pouvoir d’Etat » lance-t-il en ajoutant qu’en réalité, ce n’est pas la majorité ethnique qui gouverne le Nord Kivu mais plutôt la majorité politique. Il pense que ses collègues estimant qu’il doit y avoir une gestion rotative du poste de Gouverneur et du Président de l’Assemblée Provincial ont tord et l’élu de Lubero leur concède la liberté de pensée et d’opinion. Selon toujours lui, toute proposition de gestion rotative du poste de Gouverneur dans le contexte constitutionnel actuel est totalement inacceptable parce qu’elle en déphasage avec la constitution du pays et de conclure que : « le dialogue de vérité ne doit pas être le lieu de la conspiration pour la violation de la constitution » a-t-il expliqué sans tourner la langue.
L’avis de Lumbulumbu n’est pas salué par Kihangi et d’autres
Ce qui n’est pas l’avis de l’honorable Prince Kihangi, qui soutient que, la gestion rotative devrait aplanir des frustrations entre les communautés de la province du Nord-Kivu car certaines semblent être considérées comme des ‘’sous communautés par rapport à ‘’d’autres’’ parce que minoritaires et pourtant elles donnent les meilleurs d’elles-mêmes pour la survie de la province du Nord-Kivu. Cet élu de Walikale a ajouté que faire cela, est une sorte de faire concession pour favoriser une recherche de paix durable dans cette province longtemps objet des conflits interethniques. Cet avis a été partagé par André Paluku qui suggère que : « pour trouver la paix au Nord-Kivu, il faut que certaines communautés acceptent de perdre certains avantages liées à la spécificité de leurs territoires d’origines car la paix est un comportement qui demande plus des sacrifices que d’avantages et aucun peuple n’est supérieur à l’autre pour le diriger jusqu’à la fin du monde, ceci est une nouvelle source des conflit entre ethnies » ajoute-t-il.
Norbert Mwindulwa