Bunia : Des Stations-Services, en pénurie des carburants ; un bras de fer entre pétroliers et OGEFFREM

Des propriétaires d’engins roulants se bousculent  devant certaines stations encore opérationnelle  et cela, c’est pour s’approvisionner en carburant. Ceci  est la conséquence grave du  bras de fer opposant les  importateurs des produits pétroliers de l’Ituri et  l’Office de Gestion de Fret  Multi modale  OGEFREM  en sigle. Ces commerçants de l’or noir accuse l’OGEFFREM de bloquer plus de 100 camions  transportant  des carburants au poste  transfrontalier  de Malaba, situé entre l’Ouganda  et le Kenya.  Cela pour le non-paiement d’une taxe  que ces revendeurs du carburant jugent d’illégale. Une situation que rejette le responsable de l’OGEFFREM  en Ituri.

La première observation dans les artères de Bunia,  l’on constate que,  les revendeurs des carburants  dits’’ Kadaffi’’   sont absents à leurs postes respectifs.  Et les rares qui y sont pour le moment, ne disposent que des petites quantités de l’or noir appelé  ‘’les carburants’’.  Sur plus d’une dizaine des stations-services que compte  la ville  de Bunia, au moins, six sont fermés  et  leurs travailleurs vont en congé forcé actuellement.
Interrogés, le personnel commis sur ces stations  fonctionnelles déclarent que : « Nous  sommes encours des stocks du carburant » insistent-t-ils. De leur côté, les  taximan  motos se plaignent  de la pénurie du carburant qui s’observe dans la ville de Bunia : «  les stations sont fermées,  les carburants sont épuisés, et leur prix à pris de l’accesseur. Cela affecte notre travail  car un litre revient à 2500FC  » explique-t-il en  soulignant qu’ils ne savent plus à quel saint se voué.
IL  y a une démonstration des forces       
Certains habitants de Bunia  soutiennent que  cette situation est consécutive au conflit opposant  les importateurs des produits pétroliers de  l’Iturien et l’Office  de Gestion des Frets Multimodal  (OGEFFREM) et  ajoutent que ceci  fait suite  au blocage depuis le jeudi dernier de  plus de 100 camions citernes  transportant des produits pétroliers au poste transfrontalier  de Malaba, situé entre la République Ougandaise  et celle du Kenya.  Selon nos sources  sur place, ces camions ont été à la  destination de l’Ituri  où ils devraient venir déverser ces carburants.
De mauvais état des  routes aussi en sont les causes
Par ailleurs,  d’autres sources nous ont  fait entendre que,  cette élévation du prix des carburants  est consécutive au mauvais état des routes  nationales N0 27  qui selon eux,   ne facilitent pas  ces camions d’attendre aisément la ville de Bunia.  Ces derniers appellent les autorités provinciales à trouver une solution  pour faire face à cette situation.
De fil en aiguille, au cours d’un point de presse tenu ce lundi à Bunia par le Président des  Pétroliers  de l’Ituri ; ce dernier a accusé l’OGEFREM   d’avoir exigé avant toute entrée à Bunia  de chacun de ces camions citernes de payer 900 dollars Américains comme taxe  de l’OGEFFREM  au poste frontalier de Malaba. C’est ce que confirme ici Daniel Mugisya : «  il nous impose une taxe illégale  car elle ne figure pas dans la nomenclature des taxes des produits pétroliers, mais l’OGEFFREM   se prend à maître et nous dicte ses lois »  dénonce-t-il en soulignant que, c’est du banditisme qu’ils ont créé de toute pièce  car  nous ne reconnaissons pas ces taxes illégales. Les produits pétroliers  risquent de galoper à 5000FC le litre si rien,  c’est ce que nous ne voulons pas.
L’OGEFFREM se dédouane de ces accusations
Contacté pour en savoir plus, le Directeur Province de l’OGEFFREM de l’Ituri  rejette en bloc  toutes ces accusations.  Ive Kasongo soutient qu’il ne  s’agit pas d’une taxe mais plutôt  d’un paiement d’attestation de destination régionale  appelé ADR  sur toutes les marchandises en provenance de la région de l’Est de l’Afrique. Et ceci, avant tout dédouanement en RDC. Ce responsable informe que  cette attestation de Destination  Régionale est facturée par le mandataire de l’OGEFFREM  pour un montant de 50 à 80 dollars Américains  selon qu’il s’agit de la quantité de la cargaison des marchandises.  Ive Kasongo  précise que cette situation est gérée par sa Direction Nationale à Kinshasa  qui selon  lui a promis de trouver une solution  dans sous peu.
Nestor Mirungi depuis Bunia

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