Les députés nationaux de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) et de l’Alliance pour la Vérité et la Paix (AVK) ont exprimé leur colère face aux récentes déclarations de Christophe Mboso, deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, qu’ils qualifient de « complot ourdi » contre leur leader, Vital Kamerhe. Lors d’une matinée politique, une vidéo largement diffusée montre Mboso faisant appel aux chefs coutumiers pour effectuer des rituels visant à éliminer Kamerhe, en des termes qui ont profondément choqué ses partisans.
Les élus dénoncent ces propos comme étant une incitation à la violence et à la division politique, soulignant que Vital Kamerhe, victime d’une tentative d’assassinat en mai 2024, a déjà été la cible de menaces de mort à plusieurs reprises. Ils rappellent également l’importance de préserver l’unité nationale face à l’agression du pays, en particulier pendant les tensions liées à l’est de la RDC et à l’implication du Rwanda dans les conflits locaux.
À en croire /ce groupe de députés a réaffirmé sa confiance en la présidence de Félix Tshisekedi, tout en demandant que ces déclarations soient prises au sérieux par les autorités compétentes, afin d’éviter que la situation ne dégénère davantage. Ces propos ont d’autant plus de poids après qu’un pasteur, proche de l’UDPS, ait récemment suggéré que Vital Kamerhe serait un « homme à abattre ».
Dans un contexte de fragilité sécuritaire, notamment à l’Assemblée nationale, où les tensions sont déjà vives, les opposants à Mboso estiment qu’il existe une volonté manifeste d’isoler et de discréditer leur leader. Pour eux, ces événements sont symptomatiques d’une crise plus large qui touche l’ensemble de la classe politique congolaise dans cette période de turbulence.
L’avenir de l’Assemblée nationale pourrait être marqué par des débats houleux alors que les parlementaires cherchent à naviguer entre allégeance et enjeux sécuritaires, dans un pays où les lignes de front ne se dessinent pas seulement sur le terrain militaire, mais aussi dans les coulisses politiques.
Claude Bahizire