Proclamé par l’ordonnance présidentielle n°21/015 du 03 mai 2021 sur une étendue du territoire national (les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu), l’état de siège fait face à des tirs venant des multiples acteurs en vue de sa levée ou du moins de sa requalification. Cette situation est à la base d’une divergence accrue des vues entre les partisans du maintien de l’état de siège et ceux de la levée.
Grâce à l’Etat de Siège, la ville de Goma et beaucoup d’autres agglomérations du Nord-Kivu demeurent encore sous contrôle du pouvoir public congolais ; mais son maintien, sa requalification ou sa levée divise les congolais car beaucoup, sont ceux qui pensent que, cette mode gestion spéciale a fait bloc pour que l’ennemi occupe toutes les entités et la gestion financière de ses acteurs reste orthodoxe avec une note spéciale de modernisation d’ infrastructures de l’Etat et l’amélioration du social des Nord-Kivuciens.
. L’état de siège, une question nationale
Dorénavant, il y a lieu de préciser tout de même que la proclamation de l’état de siège et/ou ses prorogations et levée ne sont pas l’apanage d’une seule personne, mais plutôt des institutions de la République à savoir : « Le Président de la République ; Le Gouvernement ; les deux chambres du parlement ; (cfr. L’article 85 de la constitution) » explique notre source et d’ajouter, que mais aussi, la Cour Constitutionnelle est mise à contribution pour apprécier la constitutionnalité ou non des ordonnances relatives à l’état de siège (cfr. Article 145 de la constitution).
Déjà à ce niveau, il ne fait l’ombre d’aucun doute que, l’état de siège est une question d’Etat et nationale.
Pensons bien avant la prise des positions
Par ailleurs, il est impérieux de rappeler que relevant de la compétence du Président de la République, l’état de siège n’est proclamé que lorsque des circonstances graves menacent l’indépendance ou l’intégrité du territoire national ou qu’elles provoquent l’interruption du fonctionnement régulier des institutions. Préalablement donc à toute prise de position en faveur du maintien ou de la levée de l’état de siège, tout analyste devrait se poser la question de savoir si lesdites circonstances qui ont prévalues dans les provinces sous état de siège, elles se sont atténuées ou aggravées ou ont carrément disparues. Et sans nul doute en ce qui concerne la province du Nord-Kivu, les susdites circonstances ont existé et se sont même aggravées en raison de la guerre ouverte nous imposée par le Rwanda/RDF sous couvert du M23. Certes la guerre n’est pas finie mais avec l’état de siège on y fait face. Au demeurant, l’état de siège a permis : « De mettre à nue le plan machiavélique de l’ennemi qui n’est autre que le pillage de nos ressources naturelles et la balkanisation de notre pays ; Un éveil patriotique accru ; De démasquer le réseau de l’ennemi ; L’arrestation des certains collaborateurs du M23, Le rétablissement de la cohésion intercommunautaire ; L’accroissement des recettes de la province » explique le porte-parole cicile du Gouverneur Peter Cirimwami en poursuivant que ; La répartition de ces recettes, si pas de manière équitable, au moins équilibrée à tous les enfants du Nord-Kivu ; L’amélioration des conditions socio-économiques du personnel de la province ; La construction et réhabilitation des infrastructures publiques en province particulièrement les routes, etc.
L’état de siège est diabolisé
Il sied de noter en définitive que, l’état de siège n’est pas réellement le diable bien que diabolisé à outrance. Certes, tout n’est pas fait et beaucoup restent à faire mais liguons-nous pour sauver notre province et notre pays.
A mon humble avis, nous devons cesser avec l’instrumentalisation, l’intoxication, soutenons tous plutôt la vision et les actions de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chefs de l’Etat dont l’incarnation en province est Monsieur le Gouverneur Militaire, le Général-major Peter CIRIMWAMI.
Maitre Espoir SANGOA,
Porte-parole Civil du Gouverneur