Les leaders religieux ont tenu un dialogue pour la cohabitation pacifique ce lundi 14 Mars 2023 à l’hôtel Bakanja de Goma. Un dialogue à l’issue duquel, ils ont exprimé leur compassion, proximité par la prière constante pour les victimes des guerres dans notre sous- région. C’était au cours d’un point de presse organisé à l’intention des journalistes face à ces Ministres de Dieu, représentant chacun sa communauté ecclésiastique dont les Eglises de Réveils, l’ECC, la Communauté Musulmane, l’Armée du Salut, l’Eglise Catholique, Anglicane au Congo CEBCE, CBCA, CEPAC, CELPA et autres…
Le Révérend Docteur Samuel Ngahyihembako, Président Provincial des Eglises du Christ au Congo, ECC en sigle qui a lu aux noms de ses pairs, le communiqué final exprimant la tristesse et le doleur provoqué par les affres de guerre dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Ces hommes de DIEU soutiennent qu’au milieu de cette guerre qui leur sont infligés, ils ont la certitude que : « Dieu est avec nous et soutien notre espérance. Nous souffrons, mais nous ne perdons pas la joie de vivre » ont-ils déclaré devant la presse locale et Internationale. A cet effet, les leaders religieux du Nord-Kivu pensent que, les conflits tribaux sont un échec pour tous. De ce fait, la paix est un don de Dieu et aussi, un fruit de la conversion de cœur. : « Nous avons l’espérance qu’avec notre engagement et l’aide de Dieu, nous gagnerons le pari de la cohabitation pacifique entre nos communautés » soutiennent-ils en ajoutant qu’engageons-nous dès maintenant sur le chemin du pardon ,, de la réconciliation , de la mission qui nous conduira vers l’ère de la paix , d’où , il faut envisager le pardon, la réconciliation et la mission.
Le pardon, un acte fort pour restaurer
Le pardon est un acte de donation de soi , un acte qui est au-delà de soi-même , il libère , soigne et guérit ajoutent les leaders des églises du Nord-Kivu en poursuivant que celui, doit inscrire dans une logique de tout un processus : « Pardonner à soi-même, pardonner aux autres et pardonner à l’histoire » s’expliquent-t-ils . Il s’agit ici, de se donner la paix intérieur en pansant les blessures causées par les différents conflits qui nous opposés aux autres, de pardonner à ceux qui nous ont offensé et de prendre toutes les étapes malheureuses de l’histoire sombre que nous avons traversée comme des moments qui nous ont permis de murir
.
Le Pape François l’avait dit dans ce même sens
Le pasteur Samuel Ngahyihembako qui a pris la parole aux noms de ses collègues explique , que , le pardon nait des blessures ne laissant pas des cicatrices de haine, mais devient un lieu où l’on accueille l’autre avec ses faiblesses va-t-il citer le Pape François lors de son dernier passage à Kinshasa en février dernier. Il note que, cette parole a fait écho que Jésus Christ nous a apprise, celle de notre père : « Pardonnons-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé » cite ainsi le livre de Matthieu 6, et 12 en précisant que, le pardon ne signifie pas l’oubli, mais plutôt une leçon qu’on tire de ses erreurs , permettant de se corriger soi-même , de comprendre et d’accueillir l’autre. La négation de l’autre renforce par le régionalisme et le tribalisme. Elle nourrit de la haine et de la désinformation sur la situation sécuritaire. : « Nous nous laissons souvent prendre par des rumeurs et des préjugées sur l’autre pour justifier notre haine et cela, nous conduit à la violence et aux actes de barbarie » a expliqué le Pasteur Samuel Ngayihembako se fait complété par son collègue, évêque Martin Cordon de l’Eglise Anglican que , quand le pardon est restauré , c’est le règne de la réconciliation avec ce que cela, implique comme amour et fraternité.
Tous les leaders religieux parlent le même langage
Ce pont de vue a été validé par l’évêque Principal Joël Murani, Président Provincial des Eglises de Réveils du Congo qui appui dans ces mêmes vaines que, cela consiste à reconnaitre et à aimer avec un amour exempt d’hypocrisie. Ces hommes de DIEU ont été complétés par leur pair , Mgr Willy Ngumbi Ngengele , Evêque de l’église catholique à Goma qui a souligné à son tour que, quant à leur mission, lls s’engagent , toutes confessions religieuses confondues , sur le chemin du pardon et de la réconciliation , a être des émissaires de la paix et de la cohésion sociale. La paix ne sera possible donc qu’à partir d’un esprit de solidarité et de coopération au service les uns des autres.
Il faut dire qu’en espérant contre toute espérance (Romain4, 18), le Rvd Dr, Président et Représentant Légal de la CBCA. Lhomme de Dieu Kavusa Kivita Jonathan conclu avec la bénédiction de ses pairs, que : « Nous sommes convaincus qu’un jour viendra où nous transformerons nos armes et nos épées en outils de jardin et d’agriculture(Isaïe 2,) , dans le but d’obtenir le bien-être de tous et de chacun de nous ». Une signature d’engagement pour cette ferme volonté de paix et de la cohabitation pacifique a bouclé ce dialogue entre les leaders des confessions religieuses de Goma.
Norbert Mwindulwa