Nord-Kivu : Après la mort d’un élève tué à bout portant par la Police, le Procès en flagrance a été ouvert à la demande de l’honorable Patrick Munyomo

La situation est redevenue calme cet après-midi à Goma, après une longue  journée très agitée par des violentes manifestations  au Nord-Est de la ville. Plus ou moins quatre axes  ont été barricadés par des manifestants en colères qui condamnaient le meurtre d’un élève. Cette victime a été tuée par une balle lui administré par un élément  indiscipliné de la Police. Ces habitants très en colère ont incendié  le bureau du sous-commissariat de la police du quartier Kasika dans la commune de Karisimbi. Les FARDC sont venus au secours de la PNC afin de rétablir l’ordre. Le député National Patrick Munyomo exige que, la Justice soit faite  à l’endroit de la famille de la victime.

Tout s’est passé très vite, lorsqu’un élément indiscipliné de la police tire  dans la poitrine sa balle réelle sur un élève en uniforme. La victime est morte sur place de suite de ses blessures.  Ce policier va sauver sa peau avant d’être arrêté  peu après renseignent des sources de la police. S’en est suivi  des mouvements d’humeurs. Les axes Mutinga –Majengo- Signers-Marché Central de Virunga seront bloqués par  la population prise en colère. Et puis suivra le rond-point Rutshuru via l’Aéroport International, cet axe sera également fermé toute la matinée  par cette population qui n’exigeait que, justice soit faite à l’encontre de ce policier en colère.

Le calme est revenu, mais des activités paralysées

 Vers midi juste, ces routes seront ouvertes  degré et de force par la police appuyée par les militaires de FARDC. Cependant,  dans ces parties précitées de la ville de Goma, les activités sont restées paralysées, Boutiques, Salons de Coiffure, Magasins n’ont pas ouvert leurs portes et toutes les écoles et institutions académiques n’ont pas fonctionné ce mardi 10 décembre 2019 à Goma.

Leur député exige une justice équitable

 Contacté, l’élu de Goma,  Patrick Munyomo condamne la cause de cette tuerie   et exige que justice soit faite  en faveur  de la population de sa circonscription électorale de Goma. Il en dit plus : «  ce n’est normale que la police fasse l’usage d’une arme à feu  contre une population non- violente à l’image des écoliers en bleu-blanc, c’est la raison pour laquelle, nous devons avoir une police bien recyclée » déclare-t-il en poursuivant qu’il exige une audience en flagrance   à l’encontre de ce policier indiscipliné et qu’il soit jugé publiquement pour servir des leçons à d’autres policiers afin que cet acte ne se répète plus  dans notre province.

Il  a été  très tôt et les manifestants ont été pacifiques

  Précisions qu’Il était  six heures, heure locale, nous sommes dans la partie nord-Est de la ville de Goma, précisément dans le quartier Kasika  et Katoyi. La population de cette partie de la ville  va descendre dans la rue  pour exprimer leurs désarrois contre un nouveau cas de cambriolage d’une dizaine des maisons par des hommes en tenue militaires détenteurs d’armes à feu.  Pendant que ces habitants approchaient le sous –commissariat de Kasika. Une policière qui était commise à la garde de ce bureau de la police  va tirer des balles réelles sur des populations, touchant ainsi  cet élève de 14 ans  qui était en  uniforme d’écolier. Ceci va amplifier la colère des manifestants qui la  faisaient pacifiquement.

Un procès en flagrance est ouvert déjà  à la demande de Patrick Munyomo

Contacté par téléphone, le Commissaire Provincial à l’Intérim de la Police, Le Colonel Van Kasongo  informe  ce soir que,  trois policiers dont la tireuse  ont comparu ce soir  devant l’Auditorat Militaire Garnison de Goma. Cette instance Judiciaire a ouvert  ces portes sous le coup de 15 heures  locales, un procès en flagrance contre ces policiers.  Ces derniers sont accusés du meurtre de l’élève tué ce mardi  10 décembre au début de cette manifestation pacifique. Après l’instruction du dossier, l’auditorat  renvoie ce dossier pour ce mercredi. Des sources proches de l’auditorat, ce procès devra se poursuivre dans une audience foraine  délocalisée au bureau de Commissariat  Provincial de la Police.  Dossier donc à suivre.

Norbert Mwindulwa

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