Goma : Le moindre effectif des sages –femmes occasionne des décès de nouveau-nés et des femmes enceintes au Nord-Kivu

Ce vendredi 05 Mai 2023  a été une journée exceptionnelle pour les sages-femmes du Nord-Kivu. Elles l’ont fêté doublement, d’abord la Journée Mondiale des sages-femmes et par la suite leur prestation de serment. C’est la Coordonnatrice en charge de la Santé du Gouvernement Constant Ndima qui a représenté le Chef de l’Exécutif Provincial  à cette double activité. C’était dans la grande salle de l’hôpital Heal Africa de Goma.

Selon la représentante personnelle du Gouverneur Militaire, le Lieutenant Général   Constant Ndima , elle se sent honorée et privilégiée de lui représenter  à cette cérémonie, une célébration de la Journée Internationale de la Sage-femme : « En plus d’être une célébration de ce qui se réalise lorsqu’une femme donne naissance, bénéficie des soins de qualité de la part d’une sage-femme ,cette journée est une opportunité pour exprimer la solidarité entre les sages-femmes et les femmes du monde entier » déclare Me Prisca Luanda  en poursuivant que ,c’est également pour sensibiliser la société au thème de la Santé Sexuelle et Reproductive. Cette responsable au niveau du Gouvernement Provincial du Nord- Kivu soutient que, pour les femmes en blouse rose, c’est une occasion de se manifester auprès du grand public en attirant l’attention sur leur statut professionnel, prestation et préoccupation. De ce fait, pour la Santé Sexuel et   Reproductive des mères , nouveau-nés et des enfants adolescents, la sage-femme est en  première ligne dans le but d’accompagner et de garantir la qualité des soins des femmes enceintes, de nouveau-nés ,des mères et des femmes  au cours d’une phase très sensible pour leur vie. C’est pour quoi, le thème retenu pour l’année 2023 est ‘’ Ensemble à nouveau de l’évidence à la réalité ‘

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Nous devons investir pour les sages-femmes

Ce thème reflète l’enthousiasme pour l’engagement  face à face et souligne le travail pour mettre en œuvre les preuves qui continuent de démontrer le bienfondé de l’investissement pour les sages-femmes. : « Il est vrai que nous sommes devant une évidence et devons développer le mécanisme de la réduction de la mortalité maternelle  et infantile »a- t-elle insistée et d’ajouter que la mortalité due à la grossesse est très élevée, une chose qui n’est pas acceptable.

Des statistiques effrayantes

Madame Prisca Luanda a avancé un bilan macabre de mille femmes qui meurent chaque jour, certes avec des causes évitables liées aux grossesses  et à leur accouchement. Ce risque reste très élevé chez les jeunes adolescentes  que chez les femmes âgées.  En 2027 par exemple le taux de mortalité dans les pays moins avancés se lève à 415 décès maternels pour 100 mille naissances vivantes  par contre en Afrique Subaérienne, ce décès  est très élevé   et se comptabilise à 542 décès.  En  RDC, notre pays,  ce taux de mortalité maternel qui s’est élevé 473 pour 100 mille naissances vivantes pour cette même année. En 2021, la Province de santé du Nord-Kivu  a enregistré 491 décès maternels  dont 301 décès  communautaires.  Notre source ajoute que, la majeure partie de ces pertes en vies humaines qui pour la plupart auraient pu être évitées,  ce sont produites dans les zones de santé urbaines.

Elles donnent le meilleur d’elles-mêmes

Une raison de plus que la représentante du Gouverneur de la Province  soutient que,  nous ne devons pas sous-estimer le rôle que les sages-femmes  jouent dans  l’atteinte des Objectifs de Développement Durable  pour 2030, comme la réduction mortalité maternelle et la garantie  d’un accès universel  aux soins de santé, spécialement à la Santé Sexuelle et Reproductive. Ce point de vue a été  appuyé par la Vice  représentante des Sages-femmes en province , Micheline Baguma qui avance qu’il s’observe une pénurie  des techniciennes sages-femmes , les effectifs sont  faibles  et ce, par rapport  à leurs prestations : «  Nous avons besoins plus des sages-femmes pour renforces leurs pairs   dans le but de réduire ce taux de mortalité qui ne cesse d’augmenter du jour , le jour » déclare-telle  en ajoutant qu’il y a eu 10 nouveaux lauréats qui viennent  de prêter serment  pour  tenter de relever ces défis

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Elles sont buttées aux défis

Au chapitre des défis, ils sont nombreux  notamment  celui d’engagement des techniciens en santé maternelle et de reproduction, qui obtiennent des diplômes sans emplois. Madame Micheline Baguma appelle ainsi le Gouvernement a donné   l’opportunité à ses lauréats  pour qu’ils soient utilisés en bon  dans ce domaine tout  en sollicitation de leur facilité la règlementation dans leur profession. Elle pense qu’elles doivent être autonomes, plus être incorporées dans  la Corporation des Infirmiers  pourtant elles ne se considèrent pas comme telles  plutôt comme une Corporation à part entière.  Cette responsable a fini son mot en demandant pour que ses collègues qui travaillent déjà puisse bénéficier de leur salaire car dit-t-elle, ceux-là, qui prestent  ne sont pas payés ou sont mal payés.

 

Norbert Mwindulwa   

 

 

 

 

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