Goma : Cheka refuse de répondre aux questions de la Cour ; il exige d’abord des garanties sécuritaires

C’est la 16e  audience ce lundi  11 mars à Goma du procès qui oppose le ministère public  au prévenu chef de la milice Nduma Defense Of Congo  NDC, Ntabu Ntabere Cheka. Au cours de cette audience consacrée à l’audition des témoins à  décharge,  Cheka assisté de ses avocats  a refusé de répondre aux questions  de la Cour. Ce Chef Milicien exige les garanties de la Cour  pour sa sécurité et celle de ses  à déchardes par la Monusco.
Le procès du tristement célèbre Cheka semble piétiné. A la base, plusieurs remises contradictoires  sollicitées par la Cour  surtout par  le prévenu Ntabu Ntabere Cheka.  Jusqu’au niveau de la 16e audience, la Cour militaire garnison de Goma instruit toujours la première prévention de crime contre l’humanité sur quelques aspects notamment la participation au mouvement  insurrectionnelle avec à la clé, l’enrôlement des enfants mineurs soldats dans sa lutte sans merci. Au cours de l’audience de ce lundi  11 mars 2019 consacrée à  l’audition des témoins. Dans une  correspondance remise sur place devant la Cour, le prévenu Cheka déclare  «   je ne répondrais plus à aucune question  de la Cour, ni du ministère publique moins encore de la partie civile tant que ma sécurité ne sera pas garantie par la communauté internationale à travers la MONUSCO » insiste-t-il sur cette lettre.  Cheka motive sa décision du fait qu’il aurait des révélations accablantes à déposer à la Cour  et ces révélations impliqueraient d’autres  personnalités du pays  selon ses dires. Cette proposition figée  du prévenu Cheka, visiblement a semblé irriter le ministère public et le conseil des victimes. Pour le ministère Public, ce sont les dilatoires alors que la défense exige que Cheka entant qu’un prévenu ne doit pas bénéficier  un statut particulier. Répondant ainsi à la demande de Cheka, le Premier Président  de la Cour exigera du prévenu Cheka la liste de ses témoins à décharge avant d’envisager autres décisions. Il faut dire qu’en dépit de ces divergences  apparentes,  la Cour a poursuivie avec l’audition des victimes. Dossier donc à suivre.
Norbert Mwindulwa

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