Festival Amani à Goma : L’ONG YARH s’est engagé dans la sensibilisation pour domestication du protocole de Maputo en RDC

C’est dans le cadre de la matérialisation du programme Makoki ya Mwasi que YARH DRC, une organisation des jeunes qui œuvre dans la santé sexuelle et reproductive, a mené trois jours durant, soit du 04 au 06 Février 2022, une série des sensibilisations des jeunes au Festival Amani sur la santé sexuelle et reproductive, mais également sur les soins d’avortement sécurisé, grâce à l’appui financier et technique de IPAS et de UKaid.

Dr Célestine Buyibuyi, membre cofondatrice de YARH DRC explique que : «  IPAS est une organisation internationale qui œuvre pour la capacitation de la femme. Nous voulons des femmes fortes pour construire un meilleur avenir de la RDC. » A-t-elle indiqué. En poursuivant  qu’en République Démocratique du Congo, la femme est marginalisée et mise en arrière-plan  sur toutes les lignes. Exercer ses capacités, c’est aussi décider sur son propre corps. Il n’est pas du tout compréhensible qu’une femme meurt parce qu’elle a manqué les soins d’avortement sécurisé. A-t-elle renchéri.

en pleine sensibilisation au Festival Amani

Ce programme milite également pour la domestication et la vulgarisation du protocole de Maputo, une charte africaine des droits de la femme qui octroie les soins d’avortement sécurisé aux femmes en son article 14. Dr Célestine souligne qu’en RDC, l’accès aux soins d’avortement sécurisé continu a soulevé des controverses, alors que sous d’autres cieux,  c’est autorisé une fois que la grossesse met  la vie de la femme en danger :

« Chez nous, en RDC beaucoup de femmes meurent à cause des complications des grossesses. Nous devons mettre en application les prescrits du protocole de Maputo pour donner accès aux soins d’avortement sécurisé à la femme. » A-t-elle déclaré, tout en ajoutant que ce protocole a été ratifié en RDC et publié au journal officiel.

Dans quelles conditions une femme doit-telle bénéficié   d’avortement sécurisé ?

Docteure Célestine Buyibuyi explique que l’article 14 du protocole fixe les conditions dans lesquelles la femme  peut avoir accès aux soins d’avortement sécurisé. C’est notamment en cas de viol; lorsque la grossesse est le résultat d’un inceste; lorsque la grossesse menace l’état de santé physique ou mentale de la mère ; en cas de malformation fœtale, et en cas d’agression sexuelle. Indique-t-elle.
 
Une activité totalement réussie au Festival Amani

Par ailleurs, Benjamin Mungedi, le Chargé de communication YARH DRC s’est dit satisfait de leurs activités trois jours durant au cours de la 8eme Edition du Festival Amani.

« Ça fait trois jours durant que YARH DRC, avec l’appui financier et technique de IPas, sensibilise la couche juvénile ici au festival Amani sur la santé de la reproduction, mais également sur la domestication du protocole de Maputo. Nous estimons que parce que les soins d’avortement sécurisé est un service de santé publique, il est d’une importance plus que certaine que la jeunesse œuvre dès maintenant pour la domestication et la vulgarisation du protocole de Maputo. Il ne faut surtout pas oublier que le Nord-Kivu est une zone qui vit dans les conflits armés depuis plus de 20 ans. Les femmes sont violées, agressées sexuellement, etc. « Nous pensons que la mise en pratique des prescrits du protocole dans son article 14 contribuera tant soit peu à la restauration de la paix dans cette région. » A-t-il dit.

Il faut Notez que, plusieurs jeunes ont prêté les oreilles fines pour  bénéficier de ses enseignements  sous-formes de sensibilisation venues de cet organisation.
Martine Misenga

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