L’ONG Afrique Reconciled a organisé ce samedi 03 décembre 2022 une conférence débat à l’attention des étudiants de Goma. Ce débat scientifique a mis au centre la Justice Transitionnelle. Le Vice-doyen de la faculté de droit de l’ULPGL /Goma et orateur du jour, le Prof. Philippe Tunamsifu a tenu à éclairer la lanterne en précisant que cette justice trop jeune, peu connue, elle a nécessairement besoin d’être mieux connu. Ses avantages ont été également donnés à l’assistance.
Ce scientifique pense que, le pays poste conflit ou le pays qui a connu des violations massives des Droits de l’ homme et ceux de Droit International Humanitaire ont une opportunité de comprendre qu’il y a des crimes de masse qui ont été commis et dont la justice classique ne s’aurait à elle seule, tranchée. Le Vice-doyen, Prof Philippe Tunamsifu a donné l’exemple de notre pays, la RDC où les statistiques actuelles démontrent qu’il ya eu plus de 6 millions des morts. : « D’autres qui indiquent qu’il ya eu plus de 12 millions de morts, la justice classique à elle seule, ne saurait pas les poursuivre, juger les présumés auteurs et condamnée tout ce monde »explique-t-il en poursuivant qu’il y a aussi un grand nombre des familles des victimes qui attendent que la justice soit dite. De l’autre côté, le pays post-conflit ou post-dictature ont l’opportunité quelle type de justice a –t-il besoin ? Est-ce que par exemple il a besoin d’une justice redistributive ou réparatrice, c’est-à-dire qu’une justice empruntant une voie médiane entre la justice redistributive et celle réparatrice.
Que les étudiants en approprient
Au final, ceux qui n’ont pas bénéficié de cette justice subiront la rigueur de la loi dans toute sa dimension. : « C’est la raison pour laquelle nous voulons que dans nos facultés des droits ou des relations internationales, les cours liés à la Justice Transitionnelle ne sont pas organisés, c’est une occasion en or où les étudiants peuvent comprendre cette nouvelle approche de faire face aux atrocités du passé » lâche-t-il. La résurgence des conflits armés que la RDC traverse ce jour, c’est la conséquence de l’impunité des crimes du passé. Des personnes ayant commis des crimes, des présumés auteurs du crime du passé , de toutes les rebellions que la RDC a connu , personne n’ a été inquiété confirmé Richard Mulumba, étudiant en droit à l’Université de Goma et de souligner qu’il y a une exception dans les affaires passées en Ituri avec une mention spéciale par quelques personnes inquiétées par la Justice Internationale , la Cour Pénale Internationale dans l’affaire de Thomas Lubanga : « Depuis 1996 qui des seigneurs de guerre a été jugé, entrainé devant les juridictions afin de répondre de ses actes ?c’est la raison de la résurgence des groupes armés car il y a une laissée et allée, une leçon qu’il faille tirée du passé » déclare-t-il.
La résurgence des violations des Droits Humains
Celui-ci se demande s’il ya eu bien des bourreaux qui ont commis des crimes graves et qui n’ont jamais été inquiétés pourquoi d’autres s’en empêcheraient de les faire? D’où l’importance de la Justice Transitionnelle, l’un des moyens et si l’on n’investit pas, la RDC ne saura pas fait face aux atrocités du passé. Certes en RDC il se passe des crimes et dont la Justice classique ne saurait pas en faire face car après des conflits armés, notre pays fait face aux ressources très limitées notamment en ressources humaines, logistiques et en capacité : « Ceci veut dire que , c’est l’unique justice, la transitionnelle qui peut permettre à faire face, une fois l’ignorer , on est en train de privilégier l’impunité , il y a la répétition du mal qui devra refaire surface avec les mêmes crimes d’hier , qui se commettrons encore aujourd’hui » corrobore-t-il.
Quelques points forts de la Justice Transitionnelle
Il faut dire que, la Justice Transitionnelle, est une Justice opérant dans une période bien déterminée et bien limitée, elle permet de faire face aux crimes de masse, qui fait à ce que, ceux qui ont de grandes responsabilités puissent répondre de leurs actes pendant que dans d’autres juridictions , ils peuvent avoir des humanités, une Justice qui réconcilie et permet aux victimes de connaitre la vérité sur les atrocités du passé, une justice porteuse d’une paix durable … l’ambiance a été enfant car tout s’est clôturé en beauté.
Norbert Mwindulwa